Dans une déclaration ce 19 août, le mouvement Wakit Tamma demande la démission du gouvernement de transition et appelle la population à réinvestir la rue le 21 août.

“Les différents messages sur vos pancartes et banderoles envoyés aux autorités de la transition semblent tombés dans les oreilles des sourds”, relève le coordonnateur de Wakit Tamma, Max Loalngar.


Le mouvement revendicatif a pointé du doigt les deux derniers décrets du Conseil militaire de transition portant mise en place du comité d’organisation du dialogue et un comité de négociation avec les politico militaires.

Pour la coalition “Wakit Tamma”, le décret mettant en place le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI), et celui nommant un comité de négociation avec les politico-militaires “sont des insultes à l’intelligence collective des tchadiennes”. C’est une ”irresponsabilité notoire à conduire les affaires du pays”.

S’appuyant sur ces deux mobiles, le mouvement demande la démission du gouvernement de transition. Dans le même sens, il appelle à une marche pacifique le 21 août. “Puisqu’on ne nous écoute pas, nous appelons toutes les couches sociales (étudiants, élèves, fonctionnaires, employés du secteur privé, militants des partis politiques, société civile, religieux, retraités, chômeurs, clandomen, jeunes, femmes, hommes épris de justice, de paix, de liberté et de démocratie) à se diriger ce samedi 21 août au rond-point Hamama, dès 6 h pour le départ de la grande marche de sanction au CMT, au Gouvernement de transition et à leurs complices”, cite Wakit Tamma.

Les raisons de la troisième marche pacifique prévue le 21 sont situées à trois niveaux:
-L’arrêt immédiat de tout le processus de transition en cours qui selon wakit tamma est “mal engagé, mal conduit, mal géré et qui, inévitablement, inexorablement, nous conduit vers le chaos et des lendemains incertains”;
-La révision de la Charte de transition pour introduire toutes les préoccupations consignées par l’Union Africaine et autres organisations dans les organes de gestion et de suivi de la transition;
-Impliquer les filles et fils du pays dans la préparation, gestion et suivi de la transition en annulant les décrets “mettant en place les organes non-consensuels”.