La coordination des actions citoyennes Wakit Tamma entend manifester le 14 juillet. Dans un communiqué du 10 juillet, elle annonce une marche dite “pacifique” pour contester ce qu’elle qualifie de dévolution monarchique du pouvoir.



Le mouvement “Wakit Tamma” marchera le 14 juillet. Cela marquera la 4e marche organisée par le mouvement contre le Conseil militaire de transition depuis sa prise de pouvoir le 20 avril.

Pour cette fois, elle sera “pacifique“. Dans le cadre de cette manifestation, Wakit Tamma a annoncé avoir saisi le ministère de la sécurité publique et de l’immigration le 6 juillet dernier. “Le 7 juillet, une équipe de Wakit Tamma a travaillé avec les responsables du ministère de la sécurité publique et de l’immigration sur la matérialité de cette manifestation et le principe a été accepté“, indique le communiqué publié par la coordination des actions citoyennes. Il s’agit “d’une marche entièrement pacifique et encadrée“, précise le communiqué.

Cette marche vise à dénoncer la “dévolution monarchique du pouvoir, la confiscation par le Conseil militaire de transition, et les violations systématiques de droit de l’Homme“, précise le communique.

Pour Wakit Tamma, s’il faut tenir compte de la “démarche exclusive de la mise en place du Conseil national de transition” et du comité d’organisation du dialogue national inclusif, “il n’y a rien à attendre de ce régime qui fonctionne exactement comme celui du Mouvement patriotique du salut (MPS)“.

Le mouvement a évoqué les achats des armes, des véhicules et le recrutement sur des “bases ethniques des soldats et policiers au détriment de l’intégration des diplômés et lauréats des écoles professionnelles“. Pour lui, ce n’est pas la paix qui se prépare mais “la destruction à terme de notre nation“. Wakit Tamma appelle le peuple à se lever pour mettre terme à cette “dérive inadmissible“. “Il n’y a que la lutte qui libère“.

Pour rappel, le mouvement revendicatif “Wakit Tamma” a organisé trois fois dans le passé des protestations contre le Conseil militaire de transition. Notamment le 27 avril, le 8 mai et le 19 mai. Des manifestations qui ont été réprimées par la police. L’on compte des morts et plusieurs personnes blessées et des arrestations.