A l’issue d’une assemblée générale ce 7 juin, l’Union des syndicats du Tchad (UST), a suspendu son mouvement de grève lancé le 25 mai pour exiger la libération des membres de Wakit tamma arrêtés à la suite de la marche anti-France du 14 mai.

A 9heures, la cour de la bourse du travail était remplie. Certains débouts, d’autres assis sur des bancs, les travailleurs et travailleuses, ont répondu présents à l’appel lancé par la centrale syndicale. L’objectif, accueillir le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad, Gounoung Vaïma Gan-Faré sorti de la prison le 6 juin.  

Le 2e ordre du jour, était d’évaluer et se prononcer sur la grève lancée le 25 mai pour protester contre l’arrestation des leaders du mouvement d’opposition Wakit Tama et exiger leur libération. Faut-il suspendre la grève ou continuer ? a demandé Barka Michel président de l’UST à l’assistance.

’’Je souhaiterais qu’on emmène notre SG dans un centre de santé, faire des examens pour voir s’il est vraiment en bonne santé ou pas. C’est à ce moment qu’on doit convoquer une assemblée général pour voir est-ce qu’on peut suspendre la grève, et pour combien de temps’’, a réagi un travailleur dans la foulée.  

Après des discussions, l’assemblée était arrivée à un compromis : suspendre la grève. Unanimement, les travailleurs ont suspendu le mot d’ordre de grève mais à une durée limitée : ’’jusqu’à la fin de l’appel de la décision du juge annoncé par le collectif des avocats de 6 personnes arrêtées’’. ’’Cela veut dire que nous suspendions la grève aujourd’hui, demain, si nous avons une obligation de la reprendre nous reprendrons’’ a indiqué le président de l’UST, Barka Michel. Si l’appel du collectif des avocats accouche un bon résultat, la grève serait levée. Au cas contraire, Barka Michel attitre l’attention des autorités que ’’nous préparons une autre grève’’.

Première réaction de Gounoung Vaïma Gan-Faré

Arrêté le 14 mai suite à la marche pacifique contre la politique française, le secrétaire général de l’UST, Gounoung Vaïma Gan-Faré s’est prononcé ce jour. Après 3 semaines passées derrière les barreaux, il dit être prêt à continuer la lutte au nom de la plateforme syndicale. ’’Je sais que je n’ai rien fait, si on m’amène encore aujourd’hui un document à signer au nom de l’UST, je le signe(…) on peut me prendre, faire quoi avec moi, c’est Dieu seul qui sait ce qu’il fera de moi. Si je vous raconte les trois semaines que j’ai mises en prison, vous allez dire que nous sommes des animaux. Mais retenez que le changement ne peut venir que de l’UST’’.