N’DJAMENA, 28 mars (Xinhua) — Le Tchad, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés soudanais et centrafricains sur son territoire, et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont validé mercredi un projet de loi portant asile.

“L’adoption d’une loi nationale sur l’asile devient une nécessité impérieuse en ce sens qu’elle permettra de fournir un cadre légal national de protection des réfugiés et des demandeurs d’asile”, a déclaré Mme Aminata Gueye, représentante résidente du HCR au Tchad.

Le Tchad assure la protection de 400.000 réfugiés ayant fui et continuent de fuir les affres des conflits armés dans la région d’Afrique centrale, principalement du Soudan et de la République centrafricaine.

Selon la représentante résidente du HCR au Tchad, le nombre de réfugiés sur le camp de Tissi, à l’Est du Tchad frontalier avec le Soudan, de 4.948 à 21.000. Au Sud du pays, l’on vient de noter un afflux de 5.600 nouveaux réfugiés dans le camp de Gondjé qui en compte déjà près de 66.000.

La représentante résidente du HCR a exhorté l’Etat, les responsables politiques, les dirigeants locaux, la société civile et les médias tchadiens à “contribuer à créer un climat de tolérance permettant de le gérer de manière appropriée, afin de rendre concret un environnement propice à l’asile”.

“Le gouvernement tchadien a pris un certain nombre d’engagements pour promouvoir davantage la protection des refugiés et des demandeurs d’asile se trouvant sur son territoire”, a, pour sa part, affirmé Mahamat Nour Abdoulaye, secrétaire permanent de la Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés et Rapatriés (CNARR).

Ces engagements sont, entre autres, la Convention de Genève de 1951 relative au statut des refugiés et son protocole additionnel du 31 janvier 1967.

Le projet de loi portant asile devra être entériné en Conseil des ministres, puis examiné par l’Assemblée nationale, avant d’être promulgué par le président de la République.