Par un point de presse fait ce jeudi, Siddikh Abdelkerim Haggar, au nom du comité d’harmonisation pour la participation au dialogue national a donné la position de son regroupement sur le dialogue national.

Le comité d’harmonisation pour la participation au dialogue national, composé de 105 partis politiques et 74 organisations, mis en place en février dernier s’est fixé pour objectifs de lutter pour la tenue d’un dialogue souverain, avec une participation équilibrée et pour la mise en place d’un mécanisme de suivi des résolutions jusqu’à la mise en place d’un gouvernement démocratiquement. C’est ainsi que le regroupement a mené des réflexions, élaboré des documents et sollicité une rencontre avec le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI). Une correspondance qui n’a pas eu de suite, déplore Siddikh Abdelkerim Haggar, président de ce comité.

« Il faut signaler que le CODNI n’a jamais daigné communiquer sur le format du DNIS, surtout les critères et quotas de participation malgré les demandes répétées des partis politiques ou des associations de la société civile », insiste Siddikh Haggar.

C’est pourquoi, son comité a fait des propositions allant d’une représentation inclusive et équilibrée à la souveraineté du dialogue (proclamée par la plénière et entérinée par un décret du PCMT), en passant par le règlement intérieur du DNIS, le présidium, la durée de la transition, les thématiques…

Siddidkh Abdelkerim Haggar, président du comité d’harmonisation

Mais en fin de compte, le comité constate que les quotas établis « unilatéralement par le CODNI sont totalement déséquilibrés en faveur du système », en dénonçant le fait notamment de la prise en compte du paramètre poids politique à l’Assemblée nationale dissoute qui accorde 32 places au MPS ainsi que les quotas accordés aux autorités traditionnelles, aux provinces, à l’ensemble des 93 conseillers nationaux, aux personnes ressources et aux membres du CODNI.

« Convaincus que le CODNI n’est pas suffisamment neutre », les partis et organisations membres de ce regroupement rejettent les quotas définis et demandent au président du Conseil militaire de transition de « retoquer le CODNI » et de se saisir personnellement de cette question car « la réussite (ou l’échec) du dialogue reste subordonné à la qualité des participants et à son caractère inclusif et équilibré », quitte à repousser le dialogue de quelques jours.