Le directeur de l’Alliance biblique du Tchad, le révérend Djekounlar Koulanoudji Roland, a été violenté le 8 mai devant sa famille, par les forces de l’ordre au quartier Gassi alors qu’il sortait de chez lui pour se rendre à son lieu de travail.

Les forces de l’ordre et de sécurité reproche au révérend Djekounlar Koulanoudji Roland d’être en dehors de N’Djamena, selon la mesure de mise en quarantaine de la capitale. Or, Gassi fait partie des quartiers de N’Djamena, situé dans la commune du 7ème arrondissement.

Selon sa femme, Lopia Priscille, le révérend Djekoular Koulanoudji Roland a subi une humiliation car les forces de l’ordre l’ont forcé à s’agenouiller devant ses enfants, dans les rues, aux yeux de tout le monde.

«  Ce sont les enfants qui ont crié que le papa est entrain d’être arrêté, je suis sortie précipitamment et j’ai vu un policier prendre la clé de la voiture. L’un des policiers a obligé mon mari à s’agenouiller. Au moment où ils prenaient la chicotte pour frapper mon mari, une colère m’a piquée mais une voix intérieure s’est adressée à moi… » témoigne la femme du révérend.

Le directeur de l’Alliance Biblique du Tchad, Djekounlar Koulanoudji Roland, dans une déclaration à la presse ce 14 mai au siège de son instituation s’est adressé au chef de l’Etat.

Au nom du conseil d’administration de l’Alliance biblique, il y aura une poursuite judiciaire.

Révérend Djekoular Koulanoudji Roland

Pour le pasteur, « si l’Etat est incapable de former dignement des militaires et mettre à la disposition de la population, il ne sert à rien de recruter dans le tas, sans aucune notion des droits humains… ». Le pasteur rappelle au chef de l’Etat qu’il est l’employé de la population.

Le président de la ligue tchadienne de droits de l’homme, Me Max Loalngar, avocat au barreau du Tchad, dit être prêt à accompagner l’Alliance biblique dans les actions intentées à la justice.