SANTE- Le ministère de la Santé publique ouvre un dialogue national ce 28 mars, pour trouver des voies et moyens afin de réduire le taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile.

La situation de la mortalité maternelle et néonatale demeure préoccupante au Tchad.  Selon les données présentées par le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale qui font office des statistiques récentes, le taux de la mortalité maternelle est de 860 pour 100 000 naissances.

Du côté de la mortalité néonatale, la situation reste élevée à 33 pour 1 000 naissances vivantes. Celle de la mortalité infantile, 78% de naissances vivantes et la mortalité infanto-juvénile à 122% naissances vivantes.  ’’En matière de santé mère-enfant, le Tchad est loin, très loin d’atteindre les objectifs du développement durable en 2030’’, a indiqué le ministre en charge de la Santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim.

Les causes

La mortalité maternelle, néonatale et infantile au Tchad s’explique par plusieurs raisons. Pour les décès maternels, les hémorragies, les infections et les avortements sont pointés du doigt. Les hémorragies seules représentent 34%, suivies d’hypertension artérielle 19%, les infections notamment sepsis font 9% ainsi que les avortements 9%.

Pour les décès néonataux, plusieurs causes sont citées. Les intra partum représentent 33%, suivis de la prématurité 26%, les infections 18%, la pneumonie 8% et la malformation congénitale 6% sans oublier le tétanos qui représente 2%.

Au-delà des mobiles précités, le ministre de la Santé publique précise qu’il y en a d’autre. Il a cité le retard dans la prise des décisions sanitaires par les parents, le manque des moyens de transports et le troisième est l’insuffisance des plateaux techniques de prise en charge.  ’’Il s’agit des retards qui peuvent tuer’’, ajoute -il.

Objectif

Ce dialogue national sur la mortalité maternelle, néonatale et infantile, organisé par le ministère de la sSnté publique et de la Solidarité nationale, est axé sur des objectifs suivants : trouver des voies et moyens adapté et innovants pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Il est attendu à cette rencontre une feuille de route. Elle reposera sur des réalisations pour inverser la tendance.

Selon le rapport des ONG exerçant au Tchad notamment UN Women, UNFPA, UNICEF  en 2017, le taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile au Tchad reste l’un des plus élevés en Afrique subsaharienne et dans le monde(…) Le rapport relève que la proportion des décès parmi les nouveaux nés reste élevé à 35/1000 naissances vivantes. ’’Près de 87% de décès de nouveau-nés arrivent dans les 24 premières heures résultent ainsi des complications pendant l’accouchement’’.