Le ministre de la Santé publique a lancé ce vendredi 4 juin la campagne de la vaccination contre la Covid-19 à l’Hôpital de la Renaissance. Au même moment, sept autres centres à N’Djamena et la province de Moundou et Abéché lancent également.

A l’accueil de l’Hôpital de la Renaissance, Le ministre de la Santé, Dr Abdoulaye Sabour Fadoul, le représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, les partenaires économiques et financiers, le personnel soignant en blouse blanche sont installés.


Après les discours, place à l’acte. Dr Abdoulaye Sabour Fadoul, ministre de la Santé publique de son état, a été le premier à être vacciné. Puis le représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo. Pour vérifier si le vaccin a des effets secondaires, les vaccinés ont observé une pause de 30mn dans la salle d’observation avant de quitter les lieux. A la sortie, la température était de 33,6°C. Il n’y a aucun effet, explique un médecin.

D’après le ministre de la Santé, trop de fausses informations circulent à propos des vaccins anti Covid. Cependant il se veut rassurant: “Le vaccin contre Covid-19 est comme les autres vaccins tels que pour la rougeole, la méningite, etc.” “Il n’y a aucune raison d’avoir peur“, insiste-t-il.

Toujours d’après le ministre Abdoulaye Sabre Fadoul, un gouvernement responsable ne va prendre plaisir à introduire un vaccin dangereux pour sa population. Ce, il le justifie par le retard pris pour la livraison. “En réalité le vaccin devrait arriver depuis le mois mars mais nous avons jugé que c’est tôt et nous étions restés méfiants. Après avoir bien vérifié le vaccin, (Sinopharm et Sinovac), nous avons accepté“, a-t-il fait savoir.


Selon Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, grâce aux importantes avancées en matière de recherche, de nombreux vaccins ont été rendus disponibles et à cette date, l’OMS accordé une autorisation d’utilisation d’urgence au vaccin Pfizer/BioNTech, à deux versions des vaccins AstraZenaca/Oxford, SKBio et Serum Institute of India, au vaccin Janssen ou Johnson&Johnson, au vaccin Moderna et récemment à deux vaccins chinois à savoir le vaccin Sinopharm et Sinovac. « Les vaccins sauvent des millions de vies chaque année. Leur mode d’action consiste à entraîner et à préparer le système immunitaire c’est-à-dire les défenses naturelles de l’organisme à reconnaître et à combattre les virus et les bactéries qu’ils ciblent », précise-t-il.


Dr Jean Bosco Ndihokubwayo représentant de l’OMS au Tchad, invite solennellement les personnes cibles, à savoir le personnel de santé, les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes ayant des facteurs de comorbidité (diabète, Sida, Hypertension artérielle…), les candidats tchadiens au Hadj, à accepter de se laisser vacciner, car ce vaccin est efficace.


Pour rappel le continent africain a totalisé près de 4,3 millions de cas d’infection par la covid-19 et 114 000 décès. Actuellement le Tchad a totalisé 4 935 cas confirmés sur les dix-neuf provinces, 4 748 guéris et 173 décès depuis le 19 mars 2020. Le vaccin est gratuit et disponible sur huit centres à N’Djamena et dans les provinces de Moundou et Abéché. Cette première phase concerne 50 000 personnes et va durer 10 jours.