Acheikh Ibni Oumar, l’opposant historique et ancien politico-militaire a regagné N’Djamena la capitale tchadienne ce matin. Il a été accueilli au bas de la passerelle par Ahmat Mahamat Bachir, ministre de l’Administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale. 

Ce retour fait suite à son annonce au micro de RFI d’un probable retour au pays sur le principe d’une ouverture qu’offre l’ordonnance d’amnistie promulguée par le gouvernement en mai dernier.

Il renonce ainsi à plus d’une vingtaine d’années d’exil politique qui l’ont mené en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, au Moyen-Orient et en Europe. Acheikh est un acteur majeur des soubresauts politiques qu’a connu le pays ces 50 dernières années. Il a su cheminer avec les vagues, tendances et mouvements divers que le Tchad a vus naitre, évoluer et même disparaitre. Il a été en grande partie, partie prenante des luttes armées et des négociations en vue d’apporter le changement au Tchad.

Il fut un des cadres du FROLINAT (Front de libération nationale du Tchad), du FAP (Forces Armées Populaires) de Goukouni, du CDR (Conseil Démocratique Révolutionnaire) de Acyl Akhbach, du GUNT, du CSR (Conseil suprême de la révolution) ce qui est de son parcours politico-militaire dans les années 70-80.

Il fut par la suite ministre des Affaires étrangères d’Hissène Habré (1989-1990), à la chute de Habré il devient conseiller spécial du président Idriss Déby (1990-1991). Il est ensuite ambassadeur du Tchad aux États-Unis, et haut représentant auprès des Nations unies (1992-1993).

Début des années 2000 il a été proches ou partie prenante des mouvements qui ont essayé de renverser Deby, à savoir l’UFDD entre autres.