Les fonctionnaires Tchadiens tirent le diable par la queue. Arriérés de salaire et/ou retards dans le paiement de salaire, ils (les fonctionnaires) ne sont pas les seuls a en supporter le poids. Même les élus du peuple ne sont pas épargnés. Partout dans les ménages, c’est la grogne.

Si certaines banques ont pu débourser de leur propre argent pour payer leurs clients fonctionnaires, d’autres sont à bout de souffle. Leurs caisses sont désespérément vides aussi bien que celle du Trésor public. Jusqu’aujourd’hui, le salaire du mois de juin n’est pas payé. Pourtant et en principe, les états de paiement des salaires du mois en cours doivent être prêts.

Selon une source bancaire, la fin du  calvaire des fonctionnaires tchadiens n’est pas pour demain. Ils emprunteront aussi longtemps que possible ce chemin de croix.  Le pays est plongé dans une conjoncture économique et financière sans précédent. Les fidèles musulmans ont célébré la fête de la fin du mois de ramadan sans avoir perçu un centime de leur salaire du mois de juin. L’Aïd El-Fitr a été célébrée sous fonds de crise dans la disette.

Des sources concordantes, une banque de la place qui s’est démené pour satisfaire ses clients, il y a quelques semaines, est sur le point  de déclencher le paiement du mois de juillet vers la fin de cette semaine sans que l’Etat tchadien ne lui débloque ce qu’elle a utilisé pour le mois passé. Toutes ces gymnastiques sont faites pour décrisper le climat social nauséabond qui embaume les ménages. Mais, l’on se demande pendant combien de temps durera cette bienveillance des banques à l’égard de ces fonctionnaires désespérés quand on sait que quelques-unes d’entre elles peinent à satisfaire leur client qui veulent ne serait-ce que faire un petit retrait dans leur propre compte.

A la lumière de ce que vivent les Tchadiens, l’on est tenté de dire que le Tchad vit la banqueroute. La chute du prix du baril du pétrole ne pourrait en aucun cas être brandie comme la cause principale du retard dans le paiement de salaire des fonctionnaires. Moins encore être un bouc émissaire pour justifier l’économie tchadienne qui est actuellement en péril. A cette allure, les fonctionnaires ne sont pas loin de renouer avec leurs vieilles amours des années sombres de l’histoire de leur carrière professionnelle, 1993 l’année ou ils ont accumulé plusieurs mois d’arriérés de salaire.