ELEVAGE – Le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Gayang Souaré a clôturé le vendredi 6 novembre la réunion sur la transhumance transfrontalière entre le Tchad et la République centrafricaine. Au sortir de cette rencontre, les participants ont formulé des recommandations à l’endroit des acteurs concernés.  

Développer les mécanismes de communication institutionnelle entre le Tchad et la RCA sur les enjeux de la transhumance afin de parvenir à une gestion apaisée de la transhumance transfrontalière, tel est l’objectif qu’a visé la première réunion qui s’est tenue du 4 au 6 décembre courant à N’Djamena entre le Tchad et la RCA.

Les travaux ont tourné autour d’une série de présentations suivies de débats. Trois groupes de travail ont été ensuite constitués, au sein desquels des réflexions approfondies ont été menées autour des thèmes suivants : les tracasseries et taxes illégales sur la transhumance ; la sécurisation des activités liées à la transhumance et l’exploitation des ressources naturelles, des aménagements pastoraux et l’accès aux pâturages.

Les participants ont au sortir de cette « grande rencontre qui s’inscrit dans la politique des deux pays » mais aussi dans la politique du projet des Nations-Unies pour la consolidation de la paix, formulé des recommandations.

Celles-ci vont à l’endroit aux instances gouvernementales des deux pays et à l’instance technique.

Aux deux Etats 

  • Réactivation de l’accord bilatéral sur les mouvements du bétail entre le Tchad et la RCA ;
  • La reprise des rencontres de la commission mixte RCA-Tchad en mettant un accent particulier sur la transhumance transfrontalière (TT) ;
  • Favoriser la régulation de la TT conjointe et inclusive au niveau national et local ;
  • Chaque mécanisme de gestion de la TT prenne en compte le rôle et la responsabilité des femmes ;
  • Mise en place d’un mécanisme conjoint de lutte contre l’impunité liée aux crimes et aux violences ;
  • Mobilisation des ressources financières nécessaires aux actions de régulation de la TT ;
  • Création d’une force mixte de patrouille transfrontalière ;
  • L’actualisation et l’harmonisation des textes règlementaires et législatifs sur la TT ;
  • Mener la lutte contre la taxe illégale ;
  • Renforcer les infrastructures agropastorales (vaccination des bétails, hydraulique, pastorale etc.) ;
  • Promouvoir l’accès aux services sociaux de base pour les populations transhumantes entre autres.

Aux autorités locales, sociétés civiles, ONG …

  • Sensibiliser et vulgariser des textes réglementaires auprès des communautés agropastorales et autorités administratives locales concernées ;
  • Développement un mécanisme d’identification du bétail ;
  • Créer un observatoire de la transhumance en Afrique centrale pour collecter, diffuser les informations et développer des recherches scientifiques sur les systèmes agropastoraux en Afrique centrale…

Faut-il encore le rappeler que la réunion a été organisée en collaboration avec l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’Organisation internationale pour les migrations, le fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix et bien évidemment les Gouvernements tchadien et centrafricain. Elle a vu la participation d’une soixantaine de participants venus de la RCA et du Tchad.