La Coordination des actions citoyennes (CAC) Wakit tama juge caduques les conditions fixées par le ministère de la Sécurité publique et maintient sa marche du 8 mai. C’est à travers une déclaration faite ce vendredi 7 mai.

A moins de 24h de la marche “pacifique” du 8 mai, Souleyman Abakar Adam, le ministre de la Sécurité publique, exige que quelques conditions soient réunies par les organisateurs d’une quelconque marche. Il s’agit, entre autres, d’adresser une demande d’autorisation préalable indiquant un itinéraire bien défini, susceptible d’être modifié de commun accord avec ministère en charge de la Sécurité publique au moins cinq (5) jours avant la date demandée, signer un engagement auprès du ministère en charge de la Sécurité publique, sensibiliser et encadrer les manifestants afin d’éviter tout trouble à l’ordre public puis de joindre à leur demande, une autorisation de fonctionner.

Mais Me Max Loalngar, coordonnateur de la CAC, rejette ces conditions.” En tant que militant des droits de l’homme et avocat pour d’aucuns d’entre nous, nous sommes fondamentalement esclaves de la loi. Nul n’étant censé ignorer la loi, ce n’est pas à nous qu’on doit apprendre le respect des règlements et des textes législatifs. Ce communiqué a une mention honorable qu’il faut relever: les manifestations pacifiques sont autorisées. Mais en l’état actuel de la législation, il n’y a aucun argument relevant du droit positif qui peut nous être opposé pour poser tel ou tel acte. C’est pour cela que la marche de demain est maintenue. Qu’on ne nous perturbe pas avec les décrets de 1967 qui sont morts et enterrés avec leurs auteurs “, rétorque-t-il.

Cette marche sera pacifique comme nous l’avions dit, répète le coordonnateur. Pour cela, “nous appelons nos camarades, les différents manifestants à ne se munir d’aucun objet qui puisse permettre de troubler l’ordre public. Nous allons nous encadrer. La marche étant pacifique de nature, nous n’allons pas troubler l’ordre public.”

Toutefois, il demande aux forces de l’ordre de ne pas se présenter ou même d’encadrer celle-ci. ” Nous voulons que les autorités policières et les forces de défense et de sécurité, l’entendent très clairement, cette marche faisant suite à celle du 27 avril, nous pensons que la présence des forces de l’ordre est de nature à troubler l’ordre public.”

Selon les organisateurs, la marche partira de l’espace Festafrica pour le rond-point Fontaine de l’Union où une motion de sortie de crise sera lue.