Quelques organisations des partis politiques et de la société civile, dans une déclaration commune, affirment leur volonté de participer à un véritable  dialogue national inclusif et souverain sous des conditions.

Le processus du dialogue engagé depuis plus de 12 mois par le Conseil militaire de transition piétine jusque-là. Au vu de ce qui se passe, les signataires de ladite déclaration commune, dont le Gra-appel du 1er juin, Wakit Tamma, le parti Les Démocrates, le parti l’UTPC, la coalition COP et Une nation pour tous, voient en CMT, un plan de confiscation du pouvoir. Selon ces organisations, le refus du PCMT de modifier la charte de transition et son refus d’annoncer clairement sa décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle après la transition, la mauvaise organisation du pré-dialogue, etc. illustre bien ce plan.

Aussi, dénoncent les organisations signataires de ladite déclaration, les conditions de vie des millions de Tchadiens dont les “massacres répétitifs restés impunis, le chômage grandissant, l’absence de l’électricité, les menaces permanentes des autorités administratives et militaires, l’absence total de la justice, la corruption galopante, les pillages à grande échelle, etc”. Pour elles, il y a donc urgence absolue de sortir de cette transition “sans perspective et sans espoir” au risque de voir le pays imploser.

Pour le succès de cette transition, lesdites organisations demandent la mise en place d’un organe paritaire, d’une part, soutenant le Conseil militaire de transition, son gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile le soutenant. Et d’autre part, des partis ne soutenant pas le CMT dont les organisations de la société civile et mouvements des politico-militaires non ralliés. « La définition du calendrier du dialogue national inclusif et souverain est centrale et incontournable pour son succès », ont-ils écrit.

Pour ces organisations, l’agenda du dialogue national inclusif et souverain doit porter sur la refondation et la forme de l’Etat, les institutions et les textes y afférents, la conduite de la transition, l’acte législatif ou réglementaire du PCMT consacrant le caractère souverain du dialogue, l’achèvement du pré-dialogue de Doha sanctionné par un accord acceptable avec les politico-militaires et enfin la mise en place d’un organe paritaire chargé d’organiser ledit dialogue…

Enfin, les signataires de la déclaration insistent sur la libération de tous les prisonniers politiques, d’opinion et de guerre, sur la liberté de manifestation pacifique et de mettre fin aux arrestations “arbitraires” sur l’ensemble du territoire national. « Le PCMT doit libérer immédiatement les leaders syndicaux, de la société civile et tous les manifestants de Wakit-tamma du 14 mai dernier arrêtés, afin d’apaiser l’atmosphère et de créer des conditions favorables au dialogue », appellent-ils.