29 août, Max Kemkoye, président national de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), a adressé une lettre missive à la jeunesse. Max Kemkoye a fait le tour de  la situation précaire dans laquelle vivent les jeunes et promet des actions importantes pour renverser cette situation.

« Après une longue réflexion et analyse, particulièrement sur l’étiologie de toutes les politiques menées depuis quasiment 30 ans ainsi que sur des actes y afférents en rapport avec votre présent et votre avenir, j’ai conclu par cette situation sans appel, celle d’un futur définitivement compromis, à la limite plié », déclare d’entrée Max Kemkoye à la jeunesse.

Le président de l’UDP s’est longuement attardé sur la question de formation et du chômage à laquelle fait face la jeune Tchad. « Vous êtes des milliers à obtenir chaque année le baccalauréat de l’enseignement du second degré. Vous êtes des centaines à vous inscrire dans nos universités dépourvues de moyens adéquats avec des conditions d’études exécrables. Des centaines à franchir nos frontières, non pas avec les bourses de l’Etat réservées à certains privilégiés où en faire partie malgré vos capacités, relève de la croix et la bannière. Tout ça, à l’arrivée, pour ne rien faire », analyse Max Kemkoye.

« Quand vous vous engagez, vous et vos parents dans ces sacrifices, ce n’est pas seulement pour vous, c’est aussi pour votre pays. Mais où est ce pays que vous chérissez tant ? Qu’est-il devenu ? » S’insurge Max Kemkoye. Selon lui, les différentes promesses d’intégration et le fonds pour l’entreprenariat des jeunes, ont essentiellement pour effet de manipuler politiquement les jeunes  en cette période préélectorale alors que ce sont droits constitutionnels.

Face à tous ces problèmes, Max Kemkoye ne passe pas par le dos de la cuillère. « Le problème auquel vous faites face, c’est le problème d’un parti, le MPS, d’un système d’oppression, d’accaparement et d’exclusion, le système MPS. Enfin, c’est le problème fondamental d’un homme, Idriss Deby Itno », accuse-t-il.

« Sans évoquer la douloureuse condition de celles et ceux qui vivent en milieu rural, j’attends vos réponses soit à travers des structures organisées par voies individuelles par courrier physique ou électronique », interpelle le président de l’UDP avant de promettre que ceci n’est qu’une première action à l’effet de discuter avec les jeunes avant « l’acte décisif qui les sortira de ce précipice savamment installé. »