La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été mise en place par un décret signé du président Deby. Une loi au Tchad impose la présence des femmes dans chaque structure du pays. La CENI mis en place ne répond pas à cette loi.

Même si ce sont les partis politiques qui ont envoyé les noms de leurs représentants, le président Deby qui fait de la promotion de la          femme, un de ses chevaux de bataille, ne devait pas rapidement entériner le décret mettant en place les membres de la CENI. Le Mouvement patriotique du salut (MPS) et ses alliés, eux aussi, ont préféré envoyer des hommes et non des femmes. Sur trente personnes qui composent l’équipe de la CENI, il n’y a que deux femmes, soit moins de 10%.

Pourtant, l’ordonnance N°12 du 22 mai 2018 a institué la parité dans les fonctions nominatives et électives au Tchad. Dans ce document, un quota de 30% est accordé aux femmes. Ce quota doit évoluer progressivement vers la parité. Très applaudie par les femmes tchadiennes, l’instrument juridique exige même que pendant les élections, les candidatures des partis politiques soient représentées à 30% par les femmes.

Mais si déjà avec la formation de la CENI, il y a zéro représentation féminine, cela laisse présager une incertitude quant à la désignation des femmes sur les listes électorales des partis politiques. Peut-être que les concernés doivent réagir pour obtenir l’application de cette ordonnance.