Dix candidats à la présidentielle du 10 avril dernier ont organisé collectivement une conférence de presse ce 18 avril 2016. Conférence au cours de laquelle ils ont relaté les irrégularités   constatées çà et là lors du scrutin.

Selon les candidats, des voix se sont élevées de partout dans le pays pour protester contre certains manquements tels que l’insuffisance des bulletins de vote dans quelques bureaux , le non affichage des noms obligeant les électeurs à aller de bureau de vote en bureau de vote pour savoir où ils pourraient voter. La découverte des bureaux de vote parallèles, l’absence des procès-verbaux, le vol des procès-verbaux, ainsi que des urnes ont été constatés.

Pour les candidats de l’opposition, les supports officiels de l’élection ont fait défaut, les votes et les dépouillements ont été perturbés. L’opposition de dire que des personnalités politiques, administratives, militaires et traditionnelles se sont interférées dans le processus de vote pour que les résultats soient modifiés en faveur du candidat du MPS.

Aussi, selon les dix candidats rivaux de Deby, l’état d’urgence dans la région du lac Tchad, a été l’occasion pour les militaires d’intimider la population afin qu’elle vote le candidat Idriss Deby Itno, faute de quoi, elle serait abandonnée à la merci de Boko Haram.

Par ailleurs, les candidats de l’opposition précisent que, pendant le vote des militaires, il n’y a pas eu d’isoloirs pour protéger le secret du vote et ceux-ci ont été contraints de choisir le candidat Deby, sinon ils sont arrêtés et emprisonnés.