Le Tchad, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union européenne (UE) viennent de mettre en place un partenariat stratégique qui vise à lutter contre le fléau de la malnutrition et contribuer au développement rural du pays sahélien.

Dans le cadre de ce partenariat intitulé FIRST, l’UE et la FAO offriront leur assistance technique pour faciliter l’élaboration de politiques publiques sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad.

Face au ralentissement de la croissance économique nationale, le gouvernement tchadien est déterminé à inverser la tendance et mise sur la sécurité alimentaire et le développement rural afin de parvenir à un développement durable. Au coeur de sa stratégie: les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques qui jouent un rôle primordial dans l’économie nationale, aussi bien que créateur d’emplois que source de nourriture et de revenus.

“Il s’agit maintenant de passer de la parole aux actes, de concrétiser nos engagements politiques. Il est à présent question de faire de ces développements économiques et sociaux une réalité, de réussir notre transition”, a déclaré Asseid Gamar Sileck, ministre de la Production, de l’Irrigation et des Équipements agricoles.

La stratégie, développée avec l’aide de l’UE et de la FAO et validée jeudi dans la capitale tchadienne, servira de document de référence pour la marche à suivre pour le SANAD (Sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable) au niveau national. L’implication et la participation des principaux acteurs du domaine seront essentielles au succès de l’opération.

Mohamed Mansour NDiaye, représentant de la FAO, a considéré que cette stratégie a permi de parvenir à un accord qui rassemblera plusieurs acteurs et permettra de déterminer les actions prioritaires, les missions de chacun ainsi que les responsabilités individuelles et collectives afin de mettre en oeuvre ces politiques dans chaque secteur.

En visite à Ndjaména, capitale tchadienne, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, est venu renouveler l’appui de son organisation au gouvernement tchadien dans la formulation, la mise en oeuvre et le suivi des principaux programmes et projets destinés au développement rural, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais également les urgences agricoles dictées par des chocs de nature environnementale, politique et économique.

“Il sera difficile de demander aux donateurs de changer leurs fusils d’épaule parce qu’il y a beaucoup de crises à travers le monde”, a indiqué le directeur général de la FAO, avant de promettre d’aider le gouvernement tchadien dans la préparation de la conférence des bailleurs du Tchad, prévue septembre prochain à Paris, et dans l’élaboration des projets bancables à soumettre aux institutions financières telles la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, et la Banque islamique de développement.

Le dernier cadre de programmation pays de la FAO (pour la période 2012-2016) comportait quatre domaines d’intervention prioritaires : l’appui au développement des filières porteuses, la prévention et la gestion des risques de catastrophes, la gestion durable des ressources naturelles, et l’appui aux stratégies et politiques pour développer le monde rural.