Malgré les préavis de grève lancés par les enseignants du public, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, dit être prêt à (re)prendre des mesures d’austérité, si le contexte économique est défavorable. Il ne referme toutefois pas la porte au dialogue avec les partenaires sociaux. Une annonce faite ce 9 septembre lors d’une conférence de presse au siège de l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA).

Le 1er octobre prochain, les élèves tchadiens sont censés reprendre le chemin de l’école. A quelque semaines de cette reprise, les enseignants menacent d’entrer en grève. Cela pour revendiquer, entre autres, le paiement des frais de transport, du dégel des effets financiers des avancements et reclassements. Des mesures prises en 2016 par le gouvernement de Pahimi Padacké Albert.  

Avant de répondre aux préoccupations des enseignants, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacket Albert, s’est attardé sur les raisons qui ont poussé le gouvernement tchadien a instauré les 16 mesures. « N’eurent été ces mesures, mes compatriotes, nous ne serons pas là aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre. « Je vous dis et je le répète,  si c’était à refaire, je le referais. Si nous sommes là aujourd’hui, comme une nation, c’est grâce aux mesures courageuses de redressement que nous étions amenés à prendre en 2016 », insiste le Chef du gouvernement de transition.

Reconnaissant que le gouvernement et ses partenaires sociaux ont eu un dialogue constructif, Pahimi dit que les uns comme les autres sont conscients de la gravité de la situation que traverse le pays. A ce titre, il souhaite que chacun puisse mettre un peu de l’eau dans son vin pour que « cette transition se passe de la façon la plus paisible possible dans l’intérêt exclusif de notre nation ».  

Par ailleurs, le Premier ministre Pahimi Padacké Albert, a annoncé que dans les jours qui suivent, le gouvernement et ses partenaires sociaux reprendront les réunions pour examiner point par point les revendications des uns et des autres dans la “vérité absolue”.

« Ce que le gouvernement peut résoudre immédiatement, il le résoudra.  Ce qui doit être reporté, nous le dirons yeux dans les yeux avec nos partenaires afin que nous trouvions un terrain d’entente dans l’intérêt de notre pays », souligne-t-il.