En réaction à la dernière sortie du chef de l’opposition Saleh Kebzabo, qui lui-même réagissait à l’interview donné par le Chef de l’Etat à l’occasion de la fête de l’indépendance, le porte-parole du MPS (parti au pouvoir) Jean-Bernard Padaré a donné une conférence de presse cet après-midi au siège du parti. Conférence lors de laquelle il a tenu à clarifier certains points. A commencer par “l’interprétation éhontée et indigne de la part d’un certain nombre d’acteurs politiques de l’opposition adeptes de la polémique stérile.

Concernant Boko Haram “le Chef de l’Etat n’a jamais affirmé que Aboubakar Cheikao a été tué ou succombé à ses blessures”  a déclaré le Porte-parole du MPS. Ceci en référence à la récente sortie de ce dernier à travers un message audio identifié par des “experts” comme véridique.

Lors de ce fameux face à face avec la presse le Chef de l’Etat est revenu sur les attentats de N’Djamena, à présenter ses condoléances aux familles des victimes, il a rassuré les citoyens sur les mesures prises visant à ne plus permettre une telle action. “Nier cette évidence et surtout faire de la sécurité de nos concitoyens un sujet de politique politicienne est tout simplement irresponsable de la part de quelqu’un qui prétend diriger cette belle nation courageuse” a-t-il fait savoir.

S’adressant directement à Saleh Kebzabo “affirmer que notre pays répond aux standards d’un Etat voyou, revient à nier l’immense effort consenti par le peuple tchadien pour reconstruire un Etat qui était en décrépitude“. “L’on aurait cru son auteur, député de son état s’il en tirait les conséquences c’est à dire démissionner de l’assemblée.

Le Président avait laissé entendre que le pouvoir par son usure avait eu raison de lui, mais qu’il se maintenait par obligations. Kebzabo pour sa part lui avait répondu en lui offrant de le soulager par une retraite dorée. Venant à la rescousse du Président, Padaré donne des justifications “contrairement aux interprétations fallacieuses du député Kebzabo, le camarade Président Fondateur ne s’est jamais déclaré “Président par obligation”, encore moins, “qu’il se maintiendrait coûte que coûte au pouvoir“”. “Interpréter ses propos comme une volonté de s’éterniser au pouvoir relève d’une lecture erronée et de la reconnaissance du démocrate qu’il est.”

Le porte-parole de poursuivre en donnant comme exemple ou caution, les prochaines élections qui seront selon lui libres et transparentes. “C’est encore une fois de plus la preuve par les faits que le Président Idriss Deby Itno ne cherche pas s’accrocher au pouvoir.”

Ces deux hommes politiques issues de la même région, présentés comme rivales naturelles en ce qui concerne le leadership du pays Moundang, nous ont habitués à ce type de joute verbale. Kebzabo toujours aussi critique sur les actions du pouvoir en place et Padaré au rebond de toutes sorties “hasardeuse” du premier. Vivement la joute prochaine comme dirait un célèbre éditorialiste de chez nous.