N’DJAMENA, 11 décembre (Xinhua) — L’impératif de consolidation des valeurs démocratiques et le nécessaire ancrage des pratiques institutionnelles exigent que mon gouvernement s’impose des réflexes humains et politiques favorables à l’instauration d’un climat serein, empreint de confiance réciproque dans ses rapports avec la Représentation nationale, a déclaré mercredi le nouveau Premier ministre tchadien, Kalzeubé Pahimi Deubet, en marge de la présentation de son discours de politique générale. “Par devoir constitutionnel et par conviction personnelle, je veillerai personnellement à ce que la concertation et l’écoute permanentes, la considération due aux élus du peuple, l’humilité et le respect de la répartition des rôles soient les valeurs fondatrices des relations de mon gouvernement avec l’Assemblée nationale”, a promis M. Kalzeubé Pahimi Deubet.

Partant de l’évidence qu’aucune réforme d’envergure n’a de chance de réussir sans concertation, consultations et préparation rigoureuse, il a pris l’engagement devant les élus du peuple de faire précéder systématiquement les reformes sociétales fondamentales de ces phases déterminantes.

Les propos du nouveau chef du gouvernement tchadien ont été bien accueillis dans les travées de l’hémicycle, son programme décliné sur huit priorités majeures a été approuvé.

L’attitude du nouveau chef de gouvernement tranche avec celle de son prédécesseur Joseph Djimrangar Dadnadji, qui avait entretenu des relations tendues, empreintes parfois de défiance, avec les élus du peuple, issus pour la plus grande majorité du Mouvement patriotique du salut (MPS, parti du président Déby Itno).

Il a été contraint à la démission par sa propre majorité qui digérait mal les arrestations et les incarcérations irrégulières de quatre députés, à la suite de la tentative de déstabilisation des institutions de la République, en mai 2013.