Le 34e colloque sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes du CAMES et le 13e atelier sur l’assurance qualité de l’Enseignement supérieur se sont ouverts ce lundi à N’Djamena. Au menu, la valorisation des outils mis en place par le CAMES.

Le couplage de ces travaux ne relève pas d’un simple hasard, a annoncé à l’entame des assises Pr Bertrand Mbatchi, secrétaire général du Comité africain et malgache de l’Enseignement supérieur (Cames). Car, selon lui, l’exécution du Programme de reconnaissance et l’équivalence des diplômes (PRED) exige pour plus d’efficacité, une culture de base en assurance qualité. « Cet atelier va permettre donc de renforcer les capacités des acteurs dans ce domaine, en procédant à un partage de bonnes pratiques et à une valorisation des outils mis en place par le CAMES », soutient Pr Bertrand Mbatchi.

Créé depuis 1972 pour faciliter la reconnaissance mutuelle des diplômes et la mobilité des étudiants, le Programme de reconnaissance et l’équivalence des diplômes (PRED) enregistre malheureusement peu d’engouement au regard du nombre de dossiers examinés et de leur distribution par pays, comparativement aux programmes en lien avec la promotion des enseignants chercheurs, comme les comités consultatifs interafricains (CCI) ou le programme des deux concours d’agrégation du CAMES.

En effet depuis la création du PRED, le nombre de dossiers présentés jusqu’en 2018 se chiffre à 1 251, avec un taux global moyen de réussite de 70%, alors pour que pour les CCI, le nombre s’élève à 20 956 pour un taux moyen de 69%. Pour 2019, le pofil des dossiers soumis au PRED est de 185 répartis dans 41 institutions d’enseignement supérieur de 8 pays.

Pratique académiquequi promeut et participe à la culture de l’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur depuis des décennies au CAMES, le PRED contribue, de par son essence, à s’assurer que les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur publics et privés sont crédibles et fiables ; surtout lorsqu’on sait que ces institutions participent à la formation des femmes et des hommes appelés à intégrer le tissu social et à appuyer le développement économique d’une nation.

A vrai dire, cette pratique académique intervient dans un contexte nouveau, où l’enseignement supérieur et la recherche se mondialisent et où la crédibilité des établissements d’enseignement supérieur est gravement menacée par la prolifération des faux diplômes et titres universitaires, a déclaré Dr David Houdeingar, ministre de l’Enseignement supérieur.

Face à cette situation devenue inquiétante, le Tchad est appelé à implémenter les mécanismes d’assurance-qualité internes et externe  afin de se prémunir des pratiques frauduleuses qui gagnent de plus en plus de terrain.

Dans cette perspective, la vision du Gouvernement du Tchad à l’horizon 2030, a mis un accent  particulier sur la valorisation du capital humain, à travers l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le but est donc de disposer des institutions universitaires capables de produire des cadres compétitifs afin de répondre avec efficacité aux besoins de développement du pays, ce conformément aux missions à lui assignées par les Pères fondateurs du CAMES.

En tout 51 experts des pays membres du CAMES vont débattre du 25 au 29 novembre sur l’assurance qualité et le PRED.