48 heures après la marche du Wakit Tama contre la politique française, le coordinateur du mouvement Wakit Tama est convoqué par téléphone aux renseignements généraux ce 16 mai. Il dit qu’il ne se présentera pas.

Max Loalngar, coordinateur et l’un des porte-paroles du mouvement Wakit Tama est convoqué à la direction des renseignements généraux. Selon l’intéressé, la direction de la police judiciaire lui a demandé de se présenter ce 16 mai avec son avocat.

La direction « m’appelle au téléphone hier nuit, et me dit de me présenter aujourd’hui avec mon avocat », a expliqué le coordinateur du mouvement d’opposition Wakit Tama, Max Loalngar. Une procédure qu’il n’a pas apprécié. «Je lui ai dit que je n’aime pas votre manière de faire. Vous savez très bien qu’il y a une loi qui régit la profession d’avocat et vous m’appelez de cette manière pour me dire de venir avec mon avocat, cela signifie quoi? ».

Le motif de cette convocation n’est pas connu jusqu’à l’heure. « La direction ne m’a pas dit la raison », poursuit Max Loalngar.

Max Loalngar indique qu’il ne se présentera pas à la direction des renseignements généraux. Un refus qui s’explique par deux raisons, la première est le non respect de la procédure relative à la convocation, la seconde est la loi 33 régissant la profession d’avocat. « Je ne vais pas. Je vais être à la maison, vous pouvez venir me ligoter et prendre, me tuer et amener mon cadavre pour auditionner. Les lois ne sont pas faites pour les chiens. On a la loi 33. On ne peut pas venir prendre un avocat comme ça et l’amener. C’est parce qu’on a un ordre qui n’est pas réactif, sinon on aurait pu dénoncer pour demander la libération de notre camarade ».

Cette convocation intervient après la marche organisée le samedi 14 mai par le mouvement de revendication Wakita Tama contre la politique française au Tchad. Une protestation qui s’était élargie et a occasionné le saccage de quelques stations Total au Tchad.

Le coordinateur de Wakit Tama n’est pas à sa première convocation. En date du 8 février, il a été convoqué par la police judiciaire suite à son appel à manifester pour mettre au ban le Conseil militaire de transition des instances internationales.