Le cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun qui était en charge dans le gouvernement Padacke du portefeuille de la jeunesse, des sports, de la culture et du développement touristique dit avoir démissionné et non avoir été limogé ou demis de ses fonctions. C’est RFI qui a fait l’écho d’un communiqué que le cinéaste aurait publié.

Hier jeudi 8 février 2018 un décret du chef de l’État lut sur les antennes de la radio nationale annoncait son remplacement par Djibert Younous. Le décret ne donnait pas d’explication sur les motifs de son départ, la formule d’usage lui a été appliquée, « appelé à d’autres fonctions ».

Dans son communiqué le cinéaste avance des raisons personnelles. « Je n’ai ni été démis de mes fonctions de ministre de la Culture du Tchad, ni limogé. J’ai démissionné pour raisons personnelles. » Et de rajouter par rapport à la gestion de la crise sociale par le gouvernement selon RFI « Cela me pose un problème moral ».

Monsieur Haroun était entré au gouvernement en février 2017. Il affichait l’ambition de faire redorer le blason de la culture tchadienne, il avait à cœur de monter une grande école de cinéma et garnir les rayons de nos bibliothèques. Il a d’ailleurs réussi à fournir 3000 livres à la bibliothèque nationale par l’entremise d’un partenariat avec son éditeur en France.

La semaine dernière il était en France pour faire la promotion de son film “Une saison en France”, sorti en salle en janvier 2018. Ce film raconte le sort d’un migrant africain en France.