Certains candidats à la présidentielle du 10 avril au Tchad ont réaffirmé ce vendredi leur refus de reconnaître la victoire du président sortant proclamée par les résultats provisoires.

Dans une déclaration commune, Laoukein Kourayo Médard, Joseph Djimrangar Dadnadji, Gali Ngothé Gatta, Saleh Kebzabo, Mahamat Ahmat Alhabo et Brice Mbaïmon Guedmbaye dénoncent un “hold-up électoral” et appelé la population à sauvegarder jalousement et sérieusement sa souveraineté.

“Les candidats réitèrent leur volonté à défendre la vérité des urnes qui est favorable au changement. Les résultats en notre possession, tirés des procès-verbaux remis aux délégués des candidats dans les bureaux de vote et qui seront publiés incessamment, contredisent les chiffres de la Céni”, indique le document.

13 candidats sont en lice pour la présidentielle du 10 avril 2016 au Tchad. Le président sortant, Idriss Déby Itno, a été réélu dès le premier tour, avec 61,56% de voix, selon les résultats provisoires proclamés jeudi soir par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Il devance le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo (12,80% de suffrages), le maire de la capitale économique, Laoukein Kourayo Mbaiherem (10,69%) et l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji (un peu plus de 5%).

Les six leaders de l’opposition ont accusé la Céni d’avoir commis une “forfaiture” en refusant la plénière demandée par les représentants de l’opposition pour examiner les procès-verbaux. “Le Conseil constitutionnel ne peut donc pas démêler cette masse de faux documents qui ont servi à la proclamation de la victoire imméritée du candidat Idriss Déby Itno. Dans ces conditions d’ailleurs, tout recours juridictionnel contre cette élection est sans objet”, concluent-ils.

Le Conseil constitutionnel, à qui la Céni a transmis les résultats et procès-verbaux, devra donner sa décision le 8 mai au plus tard.
Xinhua