Mis aux arrêts le 2 septembre 2020, l’ancien ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel, est provisoirement libéré ce 19 mars, par la Cour suprême.

C’est plus de six mois qu’a passé l’ancien ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel, dans les locaux de la coordination de la police judiciaire.

Soupçonné de « détournement de deniers publics, utilisation illicite des biens de l’État, corruption, atteinte à la fortune publique, abus de fonction et de confiance, enrichissement illicite, complicité de détournement de deniers publics et entrave au bon fonctionnement de la justice », le « génie ngambaye » a obtenu une libération provisoire ce 19 mars. « Il vient d’être libéré et nous sommes rentrés chez lui avant que je ne revienne ici à la Cour suprême », nous confie avec enthousiasme, l’un de ses avocats, Doumra Manassé.

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Après cette libération provisoire, actée par un arrêt de la Cour suprême, l’affaire sera « transférée au Parquet général pour les réquisitoires définitifs », souligne Me Doumra. Après quoi, elle reviendra chez le juge d’instruction pour une ordonnance définitive.

Djerassem Le Bemadjiel est un homme d’affaires et homme politique tchadien. Géologue de formation, il a été le directeur général adjoint de la raffinerie de Djarmaya avant d’être ministre du pétrole du Tchad entre janvier 2013 et août 2016, sous le défunt Premier ministre, Joseph Djimrangar Dadnadji, puis de Kalzeubé Payimi Deubet.

Après une carrière dans le forage au Tchad, le fils du révérend  Bemadjiel devient directeur général adjoint de la raffinerie de Djarmaya et conseiller chargé de l’inspection pétrolière pour le président Idriss Déby Itno.

En 2014, il a négocié un prêt de 1,3 milliard de dollars avec Glencore pour la reprise des parts de Chevron dans le projet pétrolier de Doba, contre une part de la production pétrolière tchadienne.

Sa libération provisoire intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 11 avril prochain.