Lors d’un point de presse ce 6 mai, la Coordination des actions citoyennes, appelle à multiplier les actions de protestation contre le CMT et maintient sa marche du 8 mai.

Lors de la marche du 27 avril, la Coordination des actions citoyennes avait enregistré des morts et des blessés. Pendant près de dix jours , les leaders de la plateforme ont opté pour une trêve. Cela pour “d’une part panser nos plaies et enterrer nos morts. D’autres part pour honorer nos hôtes de l’Union africaine (UA)”, a indiqué le Coordinateur de la plateforme, Me Max Loalngar.

Pendant que la Coordination des actions citoyennes et les familles pleurent la mort des manifestants tués le 27 avril, le Conseil militaire de la transition (CMT) est, selon Me Max Loalngar, passé outre pour former un gouvernement “en dépit de multiples appels au bon sens et à la raison”. L’équipe de PPA n’a pas fait preuve du respect, déclare Max Loalngar. ”Trafics d’influence, achats de conscience, clientélisme tout y est passé. Ni le retour à l’ordre constitutionnel, ni le schéma malien proposé par certains n’a trouvé grâce à leurs yeux”, déplore-t-il.

Au sujet de la répression des manifestants , les leaders de la CAC indexent le Conseil militaire de n’avoir pas respecté les libertés publiques. Il a “ordonné aux forces de défense et de sécurité de tirer sur le peuple le 27 avril dernier et les jours suivants”.
En l’honneur des “martyrs tombés, la Coordination appelle à des nouvelles actions. Les revendications populaires doivent s’intensifier”, martèle la CAC.

Pour les manifestants arrêtés et gardés à la maison d’arrêt de Klessoum, la CAC indique que des démarches sont en train d’être faites pour qu’ils soient libérés.

La position de la France à la suite de la mise en place du Conseil militaire et aux marches n’a pas été appréciée par la plateforme Wakit Tama. “La France reconnait la gravité de la situation au lieu d’interpeller la junte militaire qui fait tirer sur les manifestants à mains nues, elle veut infléchir la position des manifestants qui ne revendiquent qu’un ordre protecteur de tous et une légitime aspiration aux libertés fondamentales”, dénonce-t-elle.