Dans la capitale tchadienne, les tours dans les marchés montrent que les préparatifs de la fête de Ramadan de cette année ne sont pas mouvementés. Avec la situation de crise qui prévaut dans le pays les fidèles musulmans se réservent d’engager des dépenses inconsidérées.

Depuis le 13 avril dernier, les fidèles musulmans observent le jeûne dans le cadre du mois saint du Ramadan. Comme à l’accoutumée, la fin du jeûne se solde par une grande fête. Cette année à moins de trois jours de la fête, plusieurs familles n’ont pas songé à comment faire pour festoyer.

Certaines familles préfèrent garder leur argent. Pour ces derniers, le pays n’est pas en sécurité donc il faut avoir de l’argent sur soi car on ne sait jamais. D’autre estiment qu’ils sont sur le choc de la disparition du Maréchal Idriss Deby Itno. Comme le cas de cette mère qui laisse entendre que cette fête sera triste avec la mort subite du Président. “Idriss Deby Itno était le père de la nation et sa disparition ne permet pas encore une fête grandiose dans ma famille. Mais j’ai peur de dépenser d’argent en cette période parce que j’ai peur de l’insécurité depuis presque un mois déjà“, avoue-t-elle.

Un tour au grand marché de la capitale montre le manque de motivation des parents à acheter de quoi satisfaire leur progéniture.

Les commerçants, de leur côté, se plaignent également. Les ventes à sont en baisse. Un vendeur rencontrés devant sa boutique explique : “depuis la disparition du Maréchal et avec les informations sur les rebelles, les gens ont peur de dépenser leur argent. Ils préfèrent garder leurs argent pour être prêt à fuir en cas de guerre. Cela fait que nous ne faisons pas trop de vente comme les années précédentes.”