Le procès de 621 personnes arrêtées suites aux manifestations violemment réprimées du 20 octobre s’ouvre le mardi 29 novembre à Koro Toro où elles ont été déportées. C’est ce qu’on apprend du rôle établi par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena qui précise qu’il s’agit d’une audience foraine.

Les faits qui leur sont reprochés sont “attroupement non autorisé”, “destruction des biens”, “incendie volontaire”, “violence et voies de faits” et “trouble à l’ordre public”.

En rappel, le 20 octobre 2022, des partis et organisations de la société civile ont appelé à manifester contre la prolongation de la transition de deux ans par le dialogue national. La manifestation, interdite par le gouvernement, a été violemment réprimées à N’Djamena, Moundou, Doba, Koumra, Sarh. Le gouvernement a donné un bilan d’une cinquantaine de morts et 300 blessés. Les organisateurs de leur côté ont évoqué au moins une centaine de morts, de nombreux blessés et des centaines d’arrestations et d’enlèvement de personnes.