Les lauréats professionnels de l’éducation, en instance d’intégration à la Fonction publique donnent un délai d’une semaine au gouvernement et menacent de quitter le Tchad si leur situation n’est pas définitivement réglée.


Ils ne peuvent plus supporter. Fatigués d’attendre et d’utiliser tous les moyens possibles pour revendiquer leur intégration à la Fonction publique, les lauréats professionnels de l’éducation envisagent quitter le Tchad où leurs voix ne sont pas écoutées.
« L’injustice sociale est pire qu’une arme de destruction massive. Nous ne pouvons pas cautionner d’être esclaves dans notre propre pays », s’est indigné Lisinka Emmanuel, le porte-parole de ces lauréats, qui depuis quelques semaines, multiplient des manifestations dans la capitale pour se faire entendre. C’était au cours d’un point-presse, fait ce dimanche, 13 juin.


Une semaine, c’est le délai qu’ils ont donné au gouvernement de transition pour régler définitivement leur situation. Sinon, ils iront « à la recherche d’un monde où les droits de l’homme sont respectés », pour faire valoir leurs diplômes. « Passer ce délai, toutes les dispositions seront prises quitter en masse ce pays, à destination des pays voisins », a tenu à préciser le porte-parole de ces lauréats.


Il faut savoir que parmi ces lauréats professionnels de l’éducation, en instance d’intégration, certains totalisent 10 voire 15 ans de vie sans emploi, à compter de l’année de l’obtention de leurs diplômes dans les écoles normales.