Le Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert a rencontré une délégation du mouvement Wakit tamma le 8 juillet. A l’audience, le mouvement a demandé l’annulation de deux décrets pris par le Conseil militaire de transition.




En date du 2 juin le mouvement “Wakit Tamma” a envoyé un mémorandum au Conseil militaire de transition (CMT) et ses partenaires. Une note dans laquelle le mouvement citoyen a fait des propositions sur la tenue du dialogue national inclusif en vue. Plus d’un mois plus tard, “Wakit Tamma indique n’avoir pas reçu un retour“. Il annonce avoir remis une autre copie au ministre d’État chargé de la Réconciliation, dans l’espoir qu’il prenne en considération.


Selon nos informations, la rencontre du 8 juillet a été initiée par le mouvement “Wakit Tamma”. Au menu des échanges, les deux derniers décrets relatifs à la mise en place du comité de sélection des membres du Conseil national de transition (CNT), et celui créant le comité d’organisation du dialogue national inclusif. Dirigé par Me Max Loalngar, le mouvement revendicatif a échangé avec le Premier ministre avec l’intention de faire annuler ces deux décrets.

La coordination de Wakit Tamma n’a pas apprécié la mise en place du comité dit “ad hoc” de sélection des membres du CNT. “Le CNT est supposé être le parlement provisoire du Tchad. Un parlement, normalement c’est par la voie de référendum qu’il est mis sur pied”, a indiqué le coordinateur de Wakit Tamma, Max Loalngar. Le Tchad traverse une période de transition. Une situation que la délégation de Wakit Tamma dit en être consciente et préfère que le choix des membres revienne au dialogue national inclusif. “Néanmoins, on pourrait laisser le choix de la désignation de ces membres au dialogue inclusif qui devrait regrouper toutes les sensibilités du Tchad. Et donc accorder la légitimité nécessaire à ce futur parlement“, dit Me Max Loalngar.

Le 2 juillet, le CMT a mis sur pied un comité pour l’organisation du dialogue national inclusif. Il aura pour rôle de prendre attache avec toutes les forces vives de la nation de l’intérieur et de l’extérieur et recueillir leurs attentes. Aussi de préparer dans un esprit de consensus tous les documents à soumettre à l’appréciation des participants au dialogue national inclusif. Mais pour Wakit Tamma, le décret ne montre pas l’inclusivité des assises. “Nous avons demandé que ce décret soit annulé parce qu’il ne semble pas offrir toutes les garanties d’inclusivité que nous souhaitons“, a déclaré le porte-parole du mouvement citoyen.

La coordination des actions citoyennes entend organiser des actions de protestation d’ici le 14 juillet au cas où ses propositions ne sont pas prises en considération.