Dans une déclaration commune, les candidats de l’opposition à la présidentielle du 10 avril 2016 s’indignent de l’immixtion intempestive et volontaire des autorités administratives, militaires et traditionnelles dans le processus électoral pour soutenir le candidat Idriss Deby itno avant, pendant et après. Pour eux, cette situation est de nature à favoriser et amplifier la fraude, rendant la visibilité des résultats impossible et le recours au contentieux électoral auprès du Conseil constitutionnel aléatoire, faute de preuves.

En lisant la déclaration des partis de l’opposition, le candidat Gali Ngothé Gatta indique que, l’interruption du système biométrique, suite au refus du pouvoir d’utiliser les kits de reconnaissance et d’identification de l’électeur ne permet plus un traitement biométrique du vote. Dès lors, c’est le traitement manuel des résultats qui doit être adopté pour l’élection du 10 avril 20016.

Les candidats de l’opposition s’accordent de dire que le deuxième tour est inévitable pour départager les candidats en compétition. Toute attitude ou prétention contraire serait de nature à provoquer des conflits postélectoraux dont les conséquences seraient désastreuses pour le Tchad, la sous-région et la communauté internationale, précise Gali Ngothé Gatta en présence des autres candidats de l’opposition.