L’état d’urgence alimentaire et nutritionnel déclaré par les hautes autorités du pays échappe à la compréhension des agents du développement rural. Ils ont fait une sortie médiatique pour exprimer leur point de vue sur cette situation.

La déclaration de l’état d’urgence alimentaire et nutritionnel faite par les hautes autorités, en date du 1er juin 2022 « est une ignominie pour notre pays le Tchad, compte tenu de la disponibilité des facteurs de productions incommensurables », s’offusque Bagao Ndikwé Badinga, secrétaire général du Syndicat national des agents du dévelloppement rural, lors d’un point-presse fait, ce lundi, 27 juin, à N’Djaména.

Sachant que le Tchad est un pays à vocation agro-sylvo-pastoral ayant une vaste étendue des terres arables, de l’eau et des écoles de formation des techniciens dans le domaine agricole et pastoral, cette déclaration d’état d’urgence laisse perplexe le syndicat des agents de dévelloppement rural qui accuse le gouvernement d’être responsable de la famine dont on parle.

L’on assiste à une baisse des superficies agricoles et des productions mais en face le gouvernement ne fait rien d’efficace pour resoudre le problème, constate le syndicat.

S’il y à une carence des agents assermentés pour la certification des semences au niveau de la Direction de semences et plan, les agents de développement rural signalent aussi un manque de moyens financiers pour le bon déroulement des activités agricoles. Un budget prévisionnel de 1 325 073 000FCFA a été retenu pour les activités des quatre directions techniques que compte le ministère du Développement, mais seulement 5% ont été mobilisés pour la campagne agricole 2021/2022, nous apprend le Syndicat. ce qui signifie un manque de considération pour le secteur agricole, « pourtant l’agriculture et l’élevage doivent être pris au sérieux au même titre que celui de l’armée, peut-être plus, car on ne dispose pas des armes pour combattre la faim et les maladies », souligne Bagao Ndikwé Badinga.

« On connait les problèmes qui sont à l’origine de la faiblesse de la production mais n’accorde pas d’intérêt et on s ‘accommode à faire une déclaration d’urgence alimentaire et nutritionnelle », conclut le secrétaire du Syndicat national des agents du développement rural, Bagao Ndikwé Badinga.