EDUCATIONL’école des retournés de la Centrafrique installés à Gaoui est loin d’être classée parmi les écoles. Cet établissement est manqué de tout ce qu’on appelle équipement scolaire pour encadrer ses élèves. Cette situation a retenu l’attention de Tchadinfos.com.

Soucieux de l’éducation de leurs progénitures, les retournés de la guerre de la Centrafrique ont créé une école dans le camp de Gaoui qui les a accueillis. Elle est située à la sortie nord-est de la capitale tchadienne.

À sa création, l’école des retournés possédait quatre salles de classe. Mais de nos jours, les salles ne sont restées que deux. Elles sont répartis en deux sections bilingues dont une salle qui forme les élèves arabophones et une francophone. Une salle possède en moyenne une trentaine d’élèves chacune.

Le manque des accessoires oblige les responsables de cet établissement à étaler une petite de natte de moins de 2 mètres pour accueillir les élèves. Cette natte est trouée partout et juxtaposée par des fils d’attache. Pour ces élèves, il faut venir tôt pour profiter d’une petite place sur cette natte. Difficile pour un enseignant de s’asseoir. Il est obligé de se tenir debout de 7h à 12h par manque d’espace pour s’installer.

Comme dans toute salle de classe, il faut une petite allée pour permettre à l’enseignant de circuler dans la salle afin de surveiller les élèves. Mais ce qui n’est pas le cas dans cette école, la circulation du maître est limité. Il ne peut que se déplacer de la porte d’entrée au tableau.

Pour le tableau, cette école n’a tout sauf un tableau. Un petit panneau en bois est accroché au mur permettant à l’enseignant d’écrire l’essentiel sur ce qui tient lieu de tableau de moins de 1 mètre carré. La majeure partie du cours est dispensée oralement comme dans une école coranique. L’enseignant est obligé de faire réciter les cours que d’écrire au tableau.

Selon nos informations, le corps humanitaire en charge des refugiés affirme avoir quitté le lieu. Certains retournés auraient trouvé des maisons dans des quartiers pour leur installation définitive. Donc il a été décidé que ce site soit fermé mais le ministère de la femme qui aurait la gestion de ce camp.

Cette précarité n’a pas demotivé les enseignants de renoncer à leur engagement dans la formation des enfants. Les élèves de leur côté ont dressé un cahier de doléance aux associations et organisations de voler à leur secours.