L’Assemblée nationale examine ce jeudi 17 novembre en séance plénière la motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Pahimi Padacké Albert qui doit répondre, personnellement, à cet exercice qui lui impose une vingtaine de députés de l’opposition.

Les députés de l’opposition signataires de la motion de censure estiment que, le gouvernement n’est plus capable de faire face à la situation économique et financière  tendue. L’initiateur de la motion de censure le député Madtoingué Bénelngar du parti Union exige un bilan financier des tous les grands chantiers engagés, la gestion de l’argent du pétrole depuis 2003 et la présence de l’armée tchadienne dans des théâtres à l’extérieur.

La motion de censure avait agité la classe politique à cause du refus de sa programmation de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée nationale avait refusé de prendre la motion de censure des mains de son quatrième vice-président qui l’avait réceptionnée alors qu’il dirigeait la plénière le 19 octobre 2016. Les députés de l’opposition ont, alors saisi le Conseil constitutionnel qui a ordonné le bureau de l’Assemblée nationale à programmer la motion de censure.

Selon les textes le vote d’une motion de censure se fait au scrutin secret et doit recueillir la majorité des voix. L’Assemblée nationale qui compte 188 députés est largement dominée par le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) parti au pouvoir et ses alliés. Mais des analystes politiques redoutent que, le caractère secret du vote puisse jouer en défaveur du gouvernement comme certains députés, même de la majorité ont mal pris la réduction à 50% de leurs indemnités dans le cadre des coupes budgétaires entreprises par le gouvernement pour faire face à la crise financière et économique.