POLITIQUE – A travers un communiqué de presse publié ce 26 mai, le Parti fédéral pour la justice et le développement (PFJD) se prononce sur l’actualité sociopolitique tchadienne et propose des pistes de solution.

Le Parti fédéral pour la justice et le développement (PFJD) indique que le décès soudain du président de la République a créé un « vide constitutionnel » conduisant à la prise du pouvoir par les militaires, et par conséquent la mise en place du Conseil militaire de transition. Ce qui, selon ce parti, a provoqué « une crise politique profonde » qui ne cesse de « s’aggraver en raison de gestion unilatérale des institutions de l’Etat par le CMT ».

Le PFJD condamne aussi les actes de « nominations non consensuelles » au sujet la composition du gouvernement ou encore des nominations des gouverneurs et des conseillers à la Présidence. Ce qui, estime-t-il, « constitue une entrave à la démocratie et une outrance aux yeux du grand peuple du Tchad ».

Pour le « règlement de la crise », le PFJD propose notamment dans un premier temps:

  1. De réviser la Charte de transition afin de répondre aux « attentes et aspirations du peuple tchadien » pour une gestion démocratique de la phase de transition.
  2. Que la transition soit limitée à une période de dix-huit mois non renouvelable
  3. Que les membres du CMT et du gouvernement ne soient pas candidats aux élections présidentielle et législatives
  4. Procéder à la mise sur pied d’un Conseil national de transition excluant tous les membres de l’ancienne Assemblée qui ont cumulé « plusieurs mandats illégitimes et qui ont apporté des désolations au peuple tchadien »
  5. La nomination d’un Premier ministre consensuel
  6. D’arrêter la « nomination cynique » et entamer la mise en place d’un Conseil souverain de transition (CST), « composé de 25 membres, militaires et civils représentés de manière égale ». Un CST qui, selon le PFJD aura pour rôle d’arbitre entre toute la classe politique mais aussi de supervision du dialogue « sérieux et inclusif ».

Dans un second temps, le Parti fédéral pour la justice et le développement (PFJD) suggère de former un gouvernement de transition composé uniquement de civils et dont le nombre de membres n’excédera pas 23 en tenant compte de la géopolitique. Un gouvernement à qui incombera la tâche de gérer le dialogue et le processus électoral.