SÉCURITÉ – Suite à l’incident du palais de justice de N’Djamena, les éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (Gmip) quadrillent le marché Champ de fils. L’accès est soumis aux fouilles obligatoires.

Depuis le jeudi 17 septembre, date de l’incident ayant conduit à la tentative d’évasion du colonel Abdoulaye Ahmat Haroun, les policiers du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) campent au marché champ de fils. Ils fouillent tous les passagers des rues aux alentours du marché et les personnes qui habitent à proximité.

Armes en bandoulière, sous une chaleur accablante, les éléments du Gmip veillent au grain. Tout passant est tenu de s’arrêter pour la fouille avant d’emprunter l’axe menant au marché Champ de fils. Cette opération de fouilles crée des embouteillages sur l’avenue Charles De Gaulle.

Ce dimanche, certaines boutiques sont restées fermées et les activités tournent au ralenti. Les réparateurs des véhicules sont quasiment privés de leurs activités. Quelques tenanciers des boutiques de vente des pièces détachées, des clients et mécaniciens rencontrés sur les lieux n’ont pas daigné répondre à nos questions sur l’opération des fouilles et les difficultés qu’ils rencontrent depuis le retour du Gmip au marché.

Selon certaines indiscrétions, ces fouilles ont un lien avec l’incident qui s’est produit jeudi après la condamnation du colonel Abdoulaye Ahmat Haroun. Il écope de 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires mortels contre un jeune mécanicien dudit marché.

Pour rappel, lors de l’annonce de la sentence contre le colonel, le jeudi 17 septembre, quelques personneses armées, proches du colonel, l’ont extirpé de la salle d’audience. Par peur de représailles, les éléments de la police ont repris leur position pour assurer la sécurité dans ce marché toujours sous menac.