Dans un procès-verbal daté du 12 avril, des conseillers communaux du 7e arrondissement de N’Djamena ont annoncé la destitution du maire pour détournement. Ce que Ahmat Mahamat Guemé conteste.

Par points de presse interposés, le maire du 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, Ahmat Mahamat Guemé, et ses conseilleurs communaux se livrent une guerre sans merci. Dans le procès-verbal de destitution, ces derniers se disent frustrés de la gestion du fonds alloué par le Trésor public pour le paiement de six mois de salaire des travailleurs de la commune.

En tout, selon eux, la somme de 72 540 384 FCFA qui a été décaissée pour le compte de la commune.  Mais “curieusement, le maire n’a payé que quatre mois pour les uns, trois mois pour les autres et 19 agents ont reçu zéro franc, sans donner des détails au personnel, ni aux conseillers ni à ses adjoints”, peut-on lire dans le procès-verbal.

Le maire Ahmat Mahamat Gueme, quant à lui, explique que le fonds alloué par le Trésor ne peut pas payer le salaire de six mois. “La masse salariale à la commune est de 18 millions. Les 72 millions ne peuvent pas payer six mois de salaire. Nous avons décidé de payer quatre mois au personnel.”

Le bras de fer

Cet argumentaire du maire ne les a pas convaincu. Réunis pour la clôture de la session budgétaire 2019, vingt-cinq conseillers communaux sur trente-quatre ont décidé de sa destitution pour “détournement, licenciement abusif et abus de pouvoir“.

Réplique du maire : les conditions dans lesquelles les conseillers ont agi ne sont pas légales. « Je reste et je demeure le maire du 7e arrondissement », a-t-il affirmé lors du point de presse qu’il a tenu ce 14 avril. Pour Ahmat Mahamat Guemé, c’est le redressement de la commune qu’il a entrepris qui a heurté les sensibilités et tout ce qu’on lui reproche serait de nature à le discréditer.

Difficile de savoir, pour l’heure, qui dirige la commune du 7e arrondissement.