Les crises alimentaire, sanitaire, le manque d’abris ont entrainé une situation d’urgence humanitaire préoccupante. Lors d’une réunion organisée ce 22 juillet, le gouvernement du Tchad a plaidé auprès des partenaires humanitaires pour une aide relative à ces questions.

La question des urgences humanitaires au Tchad reste préoccupante. La crise se situe à plusieurs niveaux et montre un tableau presque sombre. La situation de la sécurité alimentaire, la protection des personnes vulnérables, l’éducation, hygiène, eau et assainissement, la santé… Globalement, ‘’les besoins sont critiques dans tous les secteurs’’, souligne le rapport fourni par le ministère de l’Economie, de la planification du développement et de la coopération internationale. Une situation qui s’explique selon le document par les faibles indicateurs de développement dans certaines zones et l’impact socio-économiques accru à cause de la pandémie de Covid-19. 

12 208 retournés tchadiens sont récemment repartis dans les sites sans abris adéquats avec un ajout de 22 433 centrafricains nouvellement arrivés. Les abris et hangars sont constitués d’ossatures en bois et d’une couverture en bâches. ’’il y a dons nécessité de construire 6 624 abris’’, indique le document.

Du côté de la santé, un grand nombre de personnes est atteint de la malnutrition aigüe. En 2021, il y aura 2,2 millions de personnes souffrant de malnutrition aigüe ; parmi lesquels plus de 400 000 cas d’enfants de moins de cinq ans sévèrement affectés. Près de 1,5 millions de cas modérés, et près de 350 000 cas modérés de femmes enceintes et allaitantes auront besoin de réhabilitation nutritionnelle, c’est ce qui ressort du rapport.   

Les participants à la réunion

Dans le domaine de l’éducation, le document relève que beaucoup d’élèves sont restés à la maison en raison de la fermeture des salles de classes occupées. À cela, il indique qu’il est à signaler le manque de service d’éducation dans certaines zones.

En 2020, les inondations ont touché 20 provinces sur 23. L’on compte environ 300 000 personnes sinistrées et des centaines de milliers d’hectares de terre cultivées détruites.

A cela s’ajoute les urgences sanitaires. De ce côté, la pandémie de Covid-19 est citée comme une menace réelle. Puis vient la rougeole, le choléra, le Chikungunya, leishmaniose viscérale, etc.

Vu ces urgences, les membres du gouvernement ont plaidé auprès des partenaires humanitaires pour assurer une réponse humanitaire. ’’Nous voulons les associer et faire appel à des appuis conséquents pour prendre en charge ces situations qui s’installent de manière inquiétante’’, a indiqué le ministre de l’Economie Issa Doubragne. Le but de la rencontre est d’adopter une stratégie et mobiliser des ressources pour répondre aux urgences humanitaires.