Après la prise de fonction des membres du gouvernement de transition, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a accordé une interview exclusive à Tchadinfos le 12 mai. Il donne des détails sur la tenue du dialogue.


Le sujet est sur toutes les lèvres. Et toutes les forces vives de la nation le réclament: le dialogue inclusif. La tâche de l’organiser revient au gouvernement de transition, mis en place le 2 mai. Si le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Acheik Ibn Oumar dit n’avoir pas encore reçu des orientations du Premier ministre sur l’élaboration de la feuille de route, son collègue de la Communication Abdraman Koulamallah en dit un peu plus.

Dans une interview accordée à Tchadinfos, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Abdraman Koulamallah a donné des détails sur l’organisation de ce dialogue tant attendu. “Probablement dans un trimestre, ce forum se tiendra en place“, a supposé le porte-parole du gouvernement de transition.

Cependant, avant sa tenue, il faut une “préparation” au préalable, indique Koulamallah. Cette phase sera assurée, selon le ministre, par une commission tripartite composée des partis politiques, du gouvernement et la société civile. Cela pour s’entendre sur la structure du “forum”, son déroulement, les débats et la légitimité de la dite assise pour éviter des discussions inutile. “Si les acteurs politiques s’entendent, ils pourront proposer au forum un calendrier, un agenda ou une structure pour diriger le forum. Le forum pourra amender et adopter à l’état“, a fait savoir le ministre de la Communication.

Dialogue inclusif ou exclusif ?

L’armée est une institution neutre. Elle ne peut pas entrer dans un débat politique“, tranche le ministre qui se veut encore plus limpide: “Seules pourront participer à ce forum des personnes qui acceptent l’idée et s’engageront à ce que ce forum se tienne dans des conditions maximales et proches des préoccupations de nos compatriotes“. Il faut rappeler qu’il y a de cela quelques jours, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), par la voix de son chef Mahamat Mahdi a indiqué sa disponibilité à dialoguer avec les nouvelles autorités de N’Djamena. Mais le CMT a opposé un refus catégorique de dialoguer avec ces “hors-la-loi“, selon son porte-parole, Azem Bermandoa Agouna.