Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 17 novembre, le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile (ADAC) Kokoï Abdraman Dadi a apporté des éclaircissements sur le nouvel arrêté instituant la redevance.

Kokoï Abdraman Dadi a d’abord relevé qu’en fin 2019, l’Etat s’était approprié de la problématique du coût du billet d’avion. Il y a eu des réflexions très profondes en amont qui ont été faites et suite à des plaintes de la compagnie aérienne qui trouvaient que des taxes à partir du Tchad sont très chères. L’Etat a donc décidé de réduire de 50% la redevance qui est collectée par l’Autorité de l’aviation civile, ainsi que le gestionnaire de l’aéroport à travers l’ASECNA.

Après deux ans, il a été constaté que cette mesure sur la réduction de 50% n’a pas eu d’impact sur le prix de billet d’avion, celui-ci est resté intact, a fait le directeur général de l’ADAC. Uune réunion sur la problématique du prix de billet d’avion a été convoquée dès la prise de fonction du ministre de l’Aviation civile et de la Métrologie nationale Haliki Choua Mahamat, informe Kokoi Abderaman Dadi.

Ensuite une commission restreinte avec un échantillonnage de certaines compagnies aériennes ainsi que des sociétés d’assistance et les services des impôts est mise en place pour comprendre le vrai problème. « Ni les impôts, ni la redevance n’avaient un impact sur le prix du billet et nous avons pu le démontrer”, rapporte le DG de l’ADAC. Ce qui a amené le ministère à reconduire la redevance à partir du Tchad sur le même niveau, même taux où ils étaient avant 2019.

L’autorité de l’aviation aérienne a une mission régalienne de s’assurer que les passagers en provenance de l’extérieur ou au départ du Tchad voyagent dans les meilleures conditions de sécurité et de sureté. Pour réussir cette mission, « nous devrons faire des inspections, nous assurer que le périmètre aéroportuaire n’est pas franchi ni par des personnes mal intentionnées, ni par les animaux, ce qui pourrait créer des incidents ».

Ces redevances, les passagers en bénéficient directement. Cela ne vient pas s’ajouter, c’est une prestation de service. Par rapport à la situation du gestionnaire de l’aéroport qui, lui aussi bénéficie de cette normalisation, les passagers bénéficient aussi de ce qu’ils payent sur la plateforme aéroportuaire comme l’électrification, la climatisation, la toilette, ce sont des services que l’aéroportuaire rend mais les passagers au cours de son voyage bénéficient directement », précise le DG.

Pour rappel l’arrêté n°025 fixant les règles relatives aux tarifs applicables aux passagers, au fret et à la poste pour les services de transport aérien en provenance et à destination du Tchad souligne que “les transporteurs aériens fixent librement les tarifs de passagers, de fret et de courrier. Afin de sauvegarder les intérêts des consommateurs et de l’industrie, les tarifs sont fixés en relation avec le coût de la prestation et du service rendu”.