Le président de l’Union générale des institutions de soutien de la langue arabe au Tchad Hassaballah Mahdi a fait un point de presse ce mardi 21 septembre. D’après lui, le déroulement du concours d’entrée à l’ENA ce mardi 21 septembre est illégal.

La suspension puis l’autorisation de déroulement du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA) laisse pantois le président de l’Union générale des institutions de soutien de la langue arabe au Tchad. Au cours du point de presse tenu ce mardi 21septembre, il a abordé le sujet. D’après lui, l’ordonnance de la chambre administrative du Tribunal de Grande Instance de N’Djamena annulant hier 20 septembre 2021 tous les effets du communiqué publié par le Directeur de l’ENA en date du 17/06/2021 dans lequel il prive les étudiants arabophones de participer au concours d’entrée à l’ENA au titre de l’année 2021-2022 est une victoire.

Mais malheureusement, selon le président de cette organisation, Hassaballah Mahdi, tout le monde a été surpris par la publication d’une seconde ordonnance quelques heures après la publication de la première, signée du même juge. Celle-ci autorise le déroulement du concours d’entrée à l’ENA conformément au communiqué qu’il a lui-même annulé en début de matinée.

Qu’est ce qui a poussé le Président du TGI d’en tenir compte après la publication de sa première ordonnance ?

La deuxième ordonnance a été prise en l’absence du conseil de l’Union, a relevé Hassaballah Mahdi. « Or le tribunal a renvoyé l’audience du 13 septembre pour absence du conseil de l’ENA”, mentionne-t-il. Pour lui, la confusion est totale. “La première ordonnance a annulé expressément le communiqué du Directeur de l’ENA et partant il est illégal, alors que la deuxième ordonnance ne mentionne pas la rétraction de la première publiée au profil des arabophones, ce qui signifie que la seconde ordonnance s’est basée sur un communiqué juridiquement caduc, et la première demeure valide sans aucune souffrance”, analyse-t-il.

“Le déroulement du concours d’entrée à l’ENA ce mardi 21 septembre est illégal, car il est initié par un communiqué annulé par le Tribunal, par conséquent le même juge n’a pas le droit de redonner la légalité au communiqué qu’il a annulé, à moins qu’il n’y ait un pourvoi qui casserait cette ordonnance conformément aux procédures reconnues par la loi”, objecte Hassaballah Mahdi.

L’Union générale des institutions de soutien de la langue arabe au Tchad attire l’attention de toutes les autorités administratives et judiciaires compétentes qu’elle est tenue toujours à agir conformément aux procédures juridiques en vigueur. Tout comme elle œuvre pour contribuer positivement au renforcement de la paix, de la cohabitation pacifique entre les fils de la nation qui se concrétisent à travers la justice, l’équité et l’égalité.