Ce mercredi 14 mars 2018 à la présidence de la république, le gouvernement tchadien et les centrales syndicales ont signé un accord après près de 9 heures de discussions sous l’égide du directeur du cabinet civil du président, Issa Ali Taher, de son conseiller à la sécurité, Djiddi Saleh et du secrétaire général de la présidence de la république, Me Jean Bernard Padaré. Nous vous proposons ici le contenu de cet accord.

Les deux parties conviennent de ce qui suit :

1. Le paiement des salaires du mois de février 2018 à tous les agents de l’État ;

2. L’application d’un moratoire de trois mois (février, mars et avril 2018) par les établissements bancaires sur les prêts contractés par les agents de l’État auprès de ces institutions ;

3.a. l’assainissement des régies financières, la mise à jour du fichier de la solde ainsi que la réalisation du recensement des agents de l’État par le ministère de la fonction publique, du travail et du dialogue social, du ministère des Finances et du Budget, de l’inspection de l’État avec la participation active des représentations des organisations syndicales ;

3.b. La suspension du recensement en cours ;

4.1 l’étude de toutes autres mesures appropriées pouvant être une alternative crédible à l’application du décret 687 et permettant l’atteinte des objectifs de réduction de la masse salariale de 30milliards ;

4.2 les parties prenantes se pencheront sur le manque à gagner et la possibilité de remboursement après l’embellie ;

5. La suspension de la grève générale en cours et la reprise du travail après le paiement effectif de tous les agents de l’État ;

6. La poursuite du dialogue entre les deux parties en vue d’instaurer un climat social apaisé dans le pays;

7. Le suivi de la mise en œuvre du présent accord sera assuré par un comité de suivi et d’évaluation ;

8. Les parties s’engagent à respecter scrupuleusement le contenu de cet accord ;

9. Le Président de la République est garant de l’application du présent accord

Fait à N’Djamena le 14 mars 2018

Les signataires sont :

Pour le Gouvernement, le ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue social, Mahamat Moctar Ali

Pour la plateforme syndicale revendicative (UST-CIST-SYNECS-SYMET), Barka Michel

Pour la plateforme Syndicale pour le dialogue (CST-CSTT), le porte-parole, Mouo Ouete Houloulou

Pour la CLTT le secrétaire général, Brahim Ben Said

pour le SMT (Observateur), Allarakete Sanengar