Le président du comité d’harmonisation pour la participation au dialogue national, Sidick Abdelkerim Haggar au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 18 août 2022, fustige la préparation des assises du dialogue national qui seront ouvertes d’ici deux jours. Selon lui, le comité d’organisation de cette grande messe n’a pas daigner communiquer autour du format du dialogue ni sur les critères ainsi que les quotas de participation. Il craint un dialogue truqué d’avance.
Le comité d’harmonisation estime qu’il est encore temps d’éviter ce qui s’est déroulé aux pourparlers de Doha au dialogue national inclusif. Des correspondances ont été envoyées, d’après cette coalition, dans le but de solliciter des échanges mais elles sont restées sans suite. Ces correspondances ont été répétitives mais sans une suite favorable mais le comité d’harmonisation a décidé d’une participation phase après phase.
Pour Sidick Abdelkrim Haggar, la première phase des travaux du dialogue sera l’adoption du règlement intérieur. La deuxième phase sera la charte de transition et la troisième phase sera l’examen des autres points inscrits à l’ordre du jour du dialogue. « Nous suggérons que nous déciderons de la participation phase après phase. Si le Règlement l’intérieur est adopté avec les amendements proposés nous évoluerons alors ensemble sur la deuxième phase. Dans l’hypothèse contraire, c’est à dire dans l’hypothèse où la majorité rejette les amendements, nous boycotterons ensemble le dialogue. Le peuple tchadien sera pris à témoin et les responsables de cet échec assumeront toutes les conséquences qui en découleront ».
« Dans la deuxième phase, nous défendrons ensemble l’inscription dans la nouvelle charte de transition des clauses d’inéligibilité et d’inamovibilité des acteurs de la transition aux élections post dialogue ainsi que la matérialisation des clauses de désignation des organes de la transition par le dialogue. En cas de rejet, nous nous retirerons tous du dialogue. Par contre, en cas d’acceptation, nous participerons à la troisième phase du dialogue qui sera l’examen des autres points inscrits à l’ordre du jour du dialogue » a-t-il poursuivi.
Il souhaite que les Partis Politiques et les OSC de reconsidèrent leur position et de les rejoindre pour qu’ensemble ils puissent défendre le changement. Ce changement tant attendu par tous les Tchadiens. « Je leur dis que nous comprenons vos positions, vos arguments sont irréfutables mais la politique de la chaise vide ne paye pas », conclut Sidick Abdelkrim Haggar.
Cette coalition de 105 partis politiques et 74 associations de la société civile a été mise en place en vue de sauver l’avenir du Tchad qui se décidera au cours de ce dialogue. Elle s’est engagée à identifier toutes les thématiques à aborder au cours du DNIS, les traiter et dégager des positions communes à défendre pendant le DNIS.