N’DJAMENA, 18 octobre (Xinhua) — Les députés tchadiens ont révisé vendredi la composition de la future Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) , notamment l’article 3 de la loi n°16 du 7 août 2013 portant création d’une CENI qui donne la possibilité à tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale d’y bénéficier d’au moins un siège.

Désormais, “la CENI est composée de 41 membres nommés par décret sur la base de: 1 président choisi d’accord parties parmi les personnalités reconnues pour leurs compétences, leurs expériences, leur intégrité morale et leur hauteur de vue; 17 membres issus des partis politiques de la majorité; 17 membres issus des partis politiques de l’opposition; 6 membres issus de la société civile”.

Les partis politiques de l’opposition se sont abstenus de voter en faveur de la nouvelle disposition parce que, selon Abba Djouassab Koi de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR, deuxième force à l’hémicycle, très loin derrière le parti au pouvoir), les recommandations faites précédemment concernant cette loi ne sont pas prises en compte.

A la veille de cette modification, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC, principal regroupement de l’opposition), a invité les acteurs politiques à barrer le chemin aux dérives autocratiques pour sauver le processus démocratique dangereusement menacé, selon un communiqué de presse signé par son porte-parole, Ali Gabriel Golhor.

“Aucune disposition de la loi invoquée ne réserve l’exclusivité de la CENI aux seuls partis politiques représentés à l’Assemblée nationale”, indique le texte.

Les initiateurs de la révision, eux, soutiennent que traduire dans les faits la configuration de la CENI suivant l’esprit de l’ancien article 3, est arithmétiquement irréalisable.

La nouvelle CENI aura en charge l’organisation des élections locales et législatives prévues pour les deux prochaines années.