N’DJAMENA, 2 janvier (Xinhua) — Les députés tchadiens, au cours de la session extraordinaire ouverte mercredi, quarante-huit heures seulement après la clôture de la session budgétaire, devront délibérer sur une série de textes qui, une fois adoptés, devront rééquilibrer la composition de l’Assemblée nationale.

Selon le programme lu par son président, Haroun Kabadi, l’Assemblée nationale examineront quatre projets de loi portant respectivement sur la révision de la Constitution, la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le renouvellement des membres des bureaux des commissions permanentes de l’institution, et la modification de la loi organique fixant la composition de l’Assemblée nationale et le régime des inéligibilités et incompatibilités.

L’actuelle législature, issue des élections législatives de 2011, est largement dominée par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Déby Itno, au pouvoir depuis décembre 1990.

M. Haroun Kabadi a exhorté la Commission Politique générale, lois, affaires juridiques et administratives, et la commission ad hoc chargée de la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale à se mettre au travail afin d’élaborer le rapport et le soumettre à l’approbation de la plénière dans un “délai raisonnable”.

Sur la crise en République centrafricaine voisine, l’Assemblée nationale du Tchad a annoncé son soutien à la position de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) demandant aux rebelles de la coalition “Séléka” de ne pas franchir la localité de Damara où sont stationnés les éléments de la Force mixte d’interposition de l’Afrique centrale (FOMAC).

“Nous ne souhaitons pas que ce qui s’est passé en Libye puisse se reproduire en République centrafricaine”, a indiqué M. Haroun Kabadi, avant de conclure qu’une telle situation aura des effets collatéraux dommageables pour l’Afrique centrale, principalement le Tchad.