SYNDICALISME – Les agents du ministère de la Solidarité nationale, lors d’une assemblée générale tenue le jeudi 12 décembre, ont contesté un arrêté nommant un chef de service financier et administratif et demande une reconsidération de l’acte.

« C’est une nomination de trop. » C’est ce que l’on entend dans les couloirs du ministère de la Femme, de la Petite enfance et de l’Action sociale.  Ce motif a réuni ce jeudi 12 décembre les agents du ministère de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale dans les locaux de leur ministère.  En cause, la nomination d’un chef de service financier et administratif par Djalal Khalil Ardjoun. En effet, cette nomination « d’un individu hors du ministère » par arrêté ministériel est perçue comme un manque de considération par Djalal Khalil Ardjoun, ministre en charge de l’Enfance et de la Femme.

Au début, le poste était vacant. « Mais nous avons été surpris par la nomination d’une tierce personne qui n’est pas du ministère. Alors qu’on a des ressources très compétentes. Parmi les 1 000 agents du ministère, on ne peut pas trouver quelqu’un ? », s’insurge le secrétaire général adjoint de la cellule syndicale du ministère de la Femme, Moussa Al-hadji Namnou. Pour la cellule syndicale de ce ministère, l’acte va à l’encontre de la loi n°17/PR/2001 du 31/12/2001 portant statut général de la Fonction publique.

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Le pouvoir discrétionnaire remis en cause

Pour Moussa Al-hadji, « ce n’est pas une obligation pour la ministre de nommer quelqu’un du ministère. » Mais ce n’est « non plus les ressources humaines qui manquent », poursuit-il.  Plus loin, il affirme : « elle devait passer par la direction des ressources humaines qui connait mieux le déroulement des activités des agents. Mais on laisse les gens d’ici et on cherche les gens dehors. Vous ne pensez pas que c’est une manière de se moquer des gens ? Nous la demandons de reconsidérer juste sa décision ».

Le premier mécontentement sous Djalal Khalil Ardjoun ?

Evidemment que non. « Nous avons plusieurs fois été frustrés. Beaucoup de choses se sont passé mais nous avons adopté une attitude de sagesse. Il y a des nominations qui ne reflétaient pas les critères. Par exemple, il y a des postes techniques qui sont occupés par les gens qui viennent d’ailleurs et cela frustre les gens », rapporte Moussa Al-hadji Namnou.

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Ajouter à ces cas, les divers sit-in de l’association des handicapés par rapport au fonds alloué à la journée des handicapés, édition 2018.  Mais aussi les mécontentements qui se sont observés à la suite de la journée internationale de la femme rurale, organisée en octobre dernier à Koundjourou, dans le Batha-Ouest. « La ministre ne nous a absolument pas aidé dans l’organisation de ce projet alors qu’un fonds a été reversé pour ce grand évènement », a laissé entendre une source proche des organisateurs dudit évènement.

Tel que parti, le climat de travail sera délétère. Va-t-elle céder ou pas ?