Le ministre de la Réconciliation nationale, Acheikh Ibn Oumar, a lancé officiellement le 16 juillet, au palais du 15 janvier, à N’Djaména, la campagne « citoyenne » pour l’appropriation du dialogue national qui doit démarrer le 20 août prochain.
Artistes, représentants des jeunes, femmes, personnes handicapées ont été conviés à cette cérémonie. Dans leurs interventions et prestations, unité et dialogue étaient les maîtres-mots. « En vérité, vous n’êtes pas des personnes handicapées, vous êtes des acteurs du changement. Les personnes handicapées sont celles qui sont à la maison et qui ne font rien (…) toutes les couches de la société doivent apporter leur soutien pour promouvoir l’unité nationale et la paix durable », appelle le président du Réseau des personnes handicapées du Tchad (Rephat), Galmai Moussa Abdramane.
La présidente de la Cellule de liaison des associations feminines, Yodamné Marie, abonde dans le même sens. «Nous les femmes sommes les principales victimes des crises qui ont jalonné notre pays. A chaque conflit, nous pleurons nos époux, nos pères , nos frères, nos enfants (…) nous ne pouvons rester en marge de ce processus de restauration de la paix », invite-t-elle.
En lançant officiellement cette campagne d’appropriation du dialogue national, le ministre de la Réconciliation nationale, Acheikh Ibn Oumar, insiste sur le caractère inclusif de cette rencontre. « Le mot lancement officiel n’est pas choisi au hasard parce qu’en réalité, cette campagne de sensibilisation a commencé pratiquement depuis le début de la transition (…) les autorités ont annoncé la nécessité pour les Tchadiens de dialoguer, de se réconcilier et de bâtir un meilleur vivre ensemble. Notre message est de dire aux organisations, forces vives, leaders d’opinion de s’approprier cette campagne et de commencer immédiatement ce travail de sensibilisation, de discussions, de critique aussi évidemment. C’est pour cela que nous avions notamment organisé les pré-dialogues dans les 23 provinces et aussi dans un certain nombre de pays », rappelle-t-il.