L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) tient ce 7`septembre un séminaire de formation des agents enquêteurs spéciaux en droits de l’Homme. Une vingtaine de jeunes prennent part à cette formation au Cefod.  

C’est dans l’optique de produire un contre rapport de celui d’Amnesty international, publié il y a quelques semaines suite aux mesures d’austérité prises par le gouvernement tchadien que cette formation a été lancée l’ADHET. Après cette formation ces jeunes, membres de l’ADHET, seront déployés sur le terrain pour mener des enquêtes afin d’apprécier la portée des faits allégués par Amnesty international.

Selon le secrétaire général de l’ADHET, Abba Daoud Nandjede,  il s’agira d’une « contre-enquête socioéconomique nationale par rapport à celle d’Amnesty International qui est arrivée à une conclusion qui remet totalement en cause tout le progrès socioéconomique accompli jusqu’à là au point d’affirmer qu’il n’y a eu rien de positif en matière de droits économiques et sociaux au Tchad ».

Pour Abba Daoud Nandjede, les ADH tchadiennes ne doivent pas cautionner le  rapport     d’Amnesty international sur les mesures d’austérité au Tchad. « Laisser ces genres de documents passer sans mot dire, c’est dire que les ADH tchadiennes de par leur travail n’ont pas contribué à l’amélioration de la situation des droits socio-économiques en particulier et des droits de l’Homme en général. Or, chaque jour, nous y travaillons, chacun à sa façon et c’est l’ensemble de ce travail abattu par l’ensemble des ADH qui fait que la situation est au mieux malgré les cas de dérives parfois graves. Mais cela, ne peut pas servir d’un motif à une organisation étrangère de remettre en cause le travail des ADH locales ».

Cette enquête servira de base de travail aux experts juristes et au pool d’avocats qui sera mis en place bientôt.