TRANSPORT – l’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), déplore à travers un point de presse, les conditions de transport en commun dans les principales villes du Tchad en général, et à N’Djamena en particulier, d’une part et le coût excessif des moyens de transport existants qui affectent négativement le pouvoir d’achat des citoyens consommateurs.

L’ADC signale dans sa communication  que le déplacement entre les différents villes et provinces du Tchad en général tout comme celui des citoyens à N’Djamena en particulier devient de plus en plus sollicité. Cette situation s’explique notamment par la croissance démographique, l’étalement urbain, la métropolisation et l’allongement des distances. Malheureusement, les moyens de transport y sont des plus inconfortables, risqués, inadéquats et insuffisants, constate l’Association pour la défense des droits des consommateurs.  “Il suffit de voir la vétusté du parc automobile pour s’en rendre compte. Dans ces moyens de transport, le nombre de passagers indiqué par les autorités n’est pas du tout respecté. Les citoyens consommateurs sont à la merci des conducteurs de bus”, détaille le secrétaire général de l’ADC, Daoud Elhadj Yaya.

L’ADC déplore une absence totale d’offre structurée de transport public moderne comme cela se fait ailleurs dans les villes modernes. Bien que louable, le transport public des étudiants instauré par l’Etat ait montré ses limites en terme de pérennisation. Les étudiants subissent des désagréments depuis plus d’une année,le coût exorbitant de ces moyens de transport ne sont pas du reste. “Malgré ces mauvaises conditions, le coût du transport public d’un point à un autre dans la ville de N’Djamena  est très élevé. Par exemple, pour un trajet de 15 km à l’intérieur de la ville, le N’Djaménois est obligé de dépenser par bus au mois 800F; par moto taxi (clando) au moins 2 500F, Ce qui revient pour une course aller -retour soit 1600F pour l’utilisation du bus et 5 000F pour la mototaxi. C’est exorbitant si l’on tient compte du montant du SMIG”, s’emporte Daoud Elhadj Yaya.

A cet effet, l’ADC demande au gouvernement d’engager une véritable réflexion impliquant les différentes parties prenantes (Gouvernement, Communes, transporteurs, Chambre de Commerce, Consommateurs, Banques, Partenaires Techniques et Financiers, …) pour la mise en place d’un système de transport urbain commun assurant la mission de service public de transport dans les principales villes.

Pour l’ADC, ce système pourra intégrer :la création dans le cadre d’un partenariat public-privé, d’une  ou de plusieurs sociétés de transport urbain   viables dotées des moyens organisationnels, humains et matériels suffisants, capable d’assurer la desserte régulière des principales villes et à des prix abordables. Cette création doit être précédée par la réalisation d’une étude permettant d’analyser et de proposer le type de bus à acquérir, la forme de la société, la contribution de l’Etat en terme de mesures d’accompagnement ; le renouvellement du parc des vieux taxis et minibus par la négociation avec les concessionnaires crédibles, le pool bancaire et la Coopérative des taxis, d’un mécanisme de financement moins onéreux et avantageux pour tous. A ce dispositif, il faudrait ajouter :la poursuite de la réalisation des projets de construction et d’entretien des voies urbaines et périurbaines ainsi que les ponts et échangeurs pour désengorger les artères les plus fréquentées. L’opérationnalisation de l’Office national de la sécurité routière (ONASER) qui peine à se mettre en place.