Le personnel de l’abattoir frigorifique de Farcha est mis sans motif en chômage depuis le 9 mars 2020.  Ce sont les responsables des ministères en charge de l’Elevage et du Commerce qui ont informé les travailleurs de rester chez eux.

Le personnel de l’abattoir frigorifique de Farcha qui ne comprend pas la mesure de sa mise en chômage a décidé de faire un point de presse ce mercredi 15 avril. Le porte-parole du personnel, Issa Ousmane Sanou informe que « le jeudi 09 avril 2020, de façon unilatérale et informelle, le directeur général du ministère de l’Elevage, accompagné de l’inspecteur général et le conseiller juridique dudit  ministère se sont présentés dans l’enceinte de l’abattoir frigorifique de Farcha pour nous signifier oralement, qu’à compter de ce jour tous les employés de l’AFF sans exception sont priés de garder leur position respective à domicile et au besoin, seront rappelés ceux dont la nouvelle société aurait besoin ».

Tout le personnel est dans une confusion totale, aucune clarification n’a pas été apportée. S’agit-il d’un licenciement collectif ? Aucun salaire n’est payé. Selon le porte-parole des employés les promesses faites les responsables du ministère de l’élevage ne sont pas tenues jusque là.

Si l’AFF a été repris par un groupe d’individus, il n’est pas question de bafouer et fouler au sol les droits sociaux, les indemnités des services rendus des employés admis à la retraite pour l’année 2017, 2018, 2019 et les ayants droits des employés décédés, s’indigne le porte-parole Issa Ousmane Sanou.

Le bradage de la société serait fait de manière occulte par le ministre de l’Elevage selon le porte-parole des travailleurs de l’abattoir.  Il précise que même les membres du Conseil d’administration n’ont pas été associés. Autre amateurisme au  mépris délibéré est la non implication des assciations, de l’inspection d’Etat, du Secrétariat Général du Gouvernement, de l’inspection du travail, de l’Union du Syndicat du Tchad  et des délégués du personnel de l’abattoir Frigorifique de Farcha. Pourtant, ils sont le socle en pareille circonstance.  

Le personnel qui en principe par le biais des délégués  du personnel devraiemt être associé, a été initialement mis à l’écart sans être impliqué à aucun processus, et laissé en ce moment à son triste sort, sans repère ni explication, ignorant tout du supposé repreneur et ses réelles intentions.